çois Fillon le 10 décembre 2008 à l’Assemblée nationale à Paris (Photo : Boris Horvat) |
[15/12/2008 13:35:23] ORLEANS (AFP) François Fillon a promis lundi 350 millions d’euros supplémentaires destinés, via l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), à relancer des projets de construction “aujourd’hui au point mort”.
Les projets de logements concernés sont bloqués “parce que le coût réel des travaux est sensiblement supérieur aux prévisions initiales”, a précisé le Premier ministre lors d’un déplacement à Orléans consacré au volet logement social du plan de relance.
“Ce sont des situations absurdes”, a-t-il assuré, car “une partie de l’effort a déjà été réalisé mais personne n’en tire le moindre bénéfice”.
Le président Nicolas Sarkozy avait annoncé le 4 décembre, à Douai (Nord), une contribution supplémentaire de l’État à l’Anru de 200 millions d’euros.
Après avoir rappelé cette mesure du plan de relance, M. Fillon a dit avoir “décidé d’aller plus loin en ouvrant à l’Anru une dotation nouvelle de 350 millions d’euros de capacité d’engagement en 2009, afin d’abonder les subventions accordées à de tels projets”.
Cette somme s’ajoute au montant total du financement prévu pour les programmes Anru, soit 12 milliards d’euros à l’horizon 2012.
Selon l’entourage du Premier ministre, la hausse du coût de la construction est l’une des raisons principales du blocage de certains projets de construction de logements sociaux.
Ce coût a augmenté de 8,85% en glissement annuel au deuxième trimestre 2008, après une hausse de 8,09% au premier trimestre, indiquait l’Insee en octobre.
Pour être éligibles à la nouvelle dotation, les projets devront être “exemplaires en termes de qualité urbaine et environnementale”. L’effort de l’Anru devra aussi correspondre à un engagement financier équivalent des cofinanceurs locaux”, en particullier les régions et départements.
Enfin, dans l’esprit du plan de relance, les travaux devront être lancés en 2009.
François Fillon était accompagné à Orléans par la ministre du Logement, Christine Boutin, sa secrétaire d’Etat, Fadela Amara, et le ministre de la Réforme, Patrick Devedjian. C’était la première visite de terrain de ce dernier depuis sa nomination le 5 décembre.