à Bruxelles (Photo : Jean-Christophe Verhaegen) |
[15/12/2008 17:16:12] PARIS, 15 déc 2008 (AFP) Le secrétaire d’Etat chargé des Transports Dominique Bussereau a souligné lundi que l’ouverture à la concurrence début 2010 du transport ferroviaire international de voyageurs demande “des conditions équilibrées et transparentes”.
“La libéralisation du secteur ferroviaire constitue un facteur de développement et de progrès”, a déclaré M. Busserau lors des rencontres parlementaires sur les transports.
Après l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire depuis mars 2006 en France, les services internationaux de voyageurs vont suivre début 2010, a-t-il rappelé.
“Pour le transport de voyageurs, nous allons avoir une modification très importante”, a-t-il souligné, mais “à condition que ça se passe de manière intelligente et qu’on n’ouvre pas les hostilités de manière un peu brutale comme on l’a ressenti ces dernières heures et qu’il y ait des conditiions équilibrées et transparentes”, a-t-il ajouté.
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a critiqué vendredi les chemins de fers allemands, la Deutsche Bahn (DB), jugeant “agressive” leur stratégie de conquête du marché européen. Il réagissait ainsi à un courrier adressé par les chemins de fer italiens et allemands à la Commission européenne pour se plaindre du manque de concurrence en Europe.
Par ailleurs, M. Bussereau a indiqué que la projet de loi créant une “commission de régulation des activités ferroviaires” avait commencé à être étudié en commission au Sénat. La commission de régulation “devra contrôler que toutes les entreprises ferroviaires accèdent au réseau en toute égalité”, a-t-il expliqué.
Il a observé que “jusqu’à la crise, l’ouverture du fret à la concurrence a entraîné une augmentation de trafic ou a permis de ne pas faire diminuer certains trafics”. Il a chiffré à 10% la part prise par les opérateurs autres que la SNCF à la fin 2008.
Le secrétaire d’Etat chargé des Transports a d’autre part assuré que les mesures de moyen et de long terme pour le développement des transports “n’ont aucune raison d’être remis en cause par la crise économique actuelle”.
“Au contraire, ce sont des mesures qui permettront (…) d’endiguer la crise économique actuelle et qui répondent à (une) vision de long terme”, a-t-il insisté. M. Bussereau a cité les nouvelles infrastructures, qui sont également au programme du plan de relance de l’économie.
Il a enfin insisté sur le besoin de “mieux prendre en compte les coûts de maintenance et d’exploitation des réseaux” en faisant notamment appel” aux “péages acquittés par les clients”.