22,91 millions d’euros, c’est le montant d’un prêt dont
bénéficiera la Tunisie. Approuvé par le conseil d’administration de la Banque
africaine de développement (BAD), ce prêt permettra le financement du Projet
d’Investissement dans le Secteur de l’Eau – Phase 2 (PISEAU II), lequel projet
sera mis en œuvre à partir de 2009 sur une durée de cinq ans et couvrira tout le
territoire tunisien. Le coût total du projet est de 122,01 millions d’Euros
(215,98 millions DT). Outre la BAD, il sera cofinancé par l’Agence française de
développement (AFD), la Banque mondiale et le gouvernement tunisien.
Le PISEAU II exécute le second volet de la Stratégie tunisienne de
mobilisation et de gestion de l’eau 2002-2011 et fait suite au PISEAU I qui a
été mis en œuvre de 2002 à 2007.
Il a pour vocation de promouvoir une gestion efficiente et intégrée tant des
ressources en eaux conventionnelles (celles mobilisables par barrages, lacs
collinaires, forages et puits de surface) que des ressources en eau non
conventionnelles (eaux usées et saumâtres), ce qui aidera la Tunisie à relever
le défi de la raréfaction des ressources en eau de qualité auquel elle est
présentement confrontée.
Les bénéficiaires directs du projet sont la population rurale tunisienne
répartie sur l’ensemble des 24 gouvernorats du pays, notamment la frange la plus
démunie. Le projet contribuera à l’amélioration de leurs conditions de vie à
travers une intensification de l’agriculture irriguée et une desserte améliorée
en eau potable, il créera également des conditions favorables à l’adaptation au
changement climatique. Les bénéficiaires participeront aux prises de décisions
dans le cadre de la sélection des investissements du projet. Ils participeront
également à la gestion des infrastructures à travers les Groupements de
Développement Agricoles (GDA d’irrigation et d’eau potable), dont le projet
renforcera les capacités.
Le PISEAU II se veut un outil de gestion de la rareté de l’eau. Il se
présente aussi comme un projet novateur permettant la promotion d’une gestion
intégrée des ressources en eau (GIRE) effective à travers la mise en place d’un
Système d’Information National pour les Ressources en Eau (SINEAU) et la gestion
participative par les GDA.