[16/12/2008 11:50:29] PARIS (AFP)
és d’une société de connectique le 18 juin 2008 à la Ferté-Bernard, devant l’entrée de leur usine menacée de fermeture (Photo : Jean Francois Monier) |
L’emploi salarié dans le secteur concurrentiel s’est réduit de 0,2% au troisième trimestre 2008, soit 36.500 postes en moins, ce qui ramène à 0,4% sa hausse en un an, selon des chiffres définitifs publiés mardi par le ministère de l’Emploi.
Ces résultats confirment que l’économie a détruit plus d’emplois qu’elle n’en a créés pour le deuxième trimestre consécutif. Un total de 60.600 emplois ont été détruits en deux trimestres, après 61.100 emplois créés au premier trimestre 2008.
Fin septembre, la France comptait 18,09 millions de salariés.
Sur un champ plus restreint, les secteurs principalement marchands, 47.000 emplois ont été perdus, soit la plus forte baisse depuis 1993, alors que les données provisoires publiées mi-novembre ne faisaient état que de 10.800 postes en moins.
La chute de l’intérim, même si elle a été “un peu ralentie”, a gardé au troisième trimestre “un rythme soutenu”, avec 26.000 postes d’intérimaires en moins (-4,2%), après 48.500 en moins au deuxième trimestre (-7,3%).
Hors intérim, les effectifs ont diminué de 21.000 (-0,1%) dans les secteurs principalement marchands, après avoir crû dans la même proportion (+21.000 postes, +0,1%) au deuxième trimestre.
Par secteur, la construction reste le seul à créer des emplois, affichant une hausse de 9.800 postes (+0,7%), “plus rapide” que l’augmentation précédente de 3.600 postes (+0,2%). Mais elle ne retrouve pas son “rythme moyen des années 2005 à 2007 (environ +15.000 par trimestre)”, note l’étude.
L’hémorragie entamée dans l’industrie en 2001 s’est poursuivie, avec 15.200 destructions de postes (-0,4%) après 16.000 pertes (-0,4%) au deuxième trimestre.
La contraction s’est accentuée dans le tertiaire principalement marchand, avec 41.600 postes en moins (-0,4%), après 15.100 en moins (-0,1%) précédemment. Hors intérim, l’emploi dans le tertiaire a aussi reculé (-15.600 postes, -0,2%), “pour la première fois depuis 1992”, selon la Dares (direction des études du ministère de l’Emploi).
L’Insee, qui devait communiquer ces chiffres jeudi dernier, avait repoussé leur diffusion à ce mardi “en raison d’un mouvement social” des statisticiens.