L’Allemagne pourrait consacrer “encore quelques milliards” à la relance

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ère allemande Angela Merkel, le 16 décembre 2008 à Berlin (Photo : Clemens Bilan)

[16/12/2008 15:15:31] BERLIN (AFP) L’Allemagne pourrait consacrer “encore quelques milliards” d’euros à la relance économique, a dit mardi la chancelière Angela Merkel lors d’une conférence à Mannheim (ouest).

Mme Merkel a indiqué que son gouvernement allait prendre une décision à ce sujet en janvier, tout en estimant que la politique économique ne pouvait “que contrer de manière limitée” la crise économique.

L’Allemagne a déjà adopté des mesures d’un montant de 31 milliards d’euros pour soutenir la conjoncture. Après s’être longtemps fait prier, la chancelière a laissé entendre ces derniers jours qu’un effort supplémentaire s’imposait.

Le nouveau programme de relance ne devrait pas être présenté avant l’investiture le 20 janvier du président élu américain Barack Obama.

Mme Merkel a toutefois précisé que la distribution de bons à la consommation, une option régulièrement évoquée dans la presse, n’était “pas adaptée pour l’Allemagne.”

Les journaux allemands font état d’un nouveau plan de relance pouvant peser entre 20 et 30 milliards d’euros, qui comprendrait des programmes d’investissements publics comme des mesures destinées à stimuler la consommation.

La chancelière a indiqué mardi vouloir des investissements massifs dans la construction de route, le développement de l’internet à haut débit ou encore la rénovation d’écoles.

Mme Merkel veut par ailleurs encourager les entreprises à garantir des emplois en développant le “chômage technique”, qui permet à l’Etat de prendre en charge financièrement les salariés pendant une période maximale de 18 mois, sans que ceux-ci soient licenciés.

“On peut envisager des garanties de l’Etat pour les charges sociales” que les entreprises continuent à payer pendant ces périodes de chômage technique, a-t-elle dit.

La première économie européenne, également première exportatrice mondiale, est très durement touchée par la récession économique mondiale et par l’effondrement des commandes pour ses biens industriels.

A en croire la presse, le ministère allemand de l’Economie redoute un recul historique de 3% du Produit intérieur brut l’an prochain.