D’un côté, l’ambition du chef de l’Etat pour une
administration à la hauteur de sa vision de faire de la Tunisie un centre
régional d’affaires et de services. De l’autre, l’administration continue à
donner, sur le terrain, une image incompréhensible.
D’un côté, nous venons de savoir que le chef de l’Etat a donné des directives
en vue de multiplier les rencontres avec les chefs d’entreprise, à capitaux
tunisiens ou étrangers, de rester à l’écoute de leurs préoccupations et
suggestions et de suivre la situation des unités de production, en particulier
les entreprises exportatrices. Il a, par ailleurs, ordonné de renforcer
l’encadrement des promoteurs de projets et de leur fournir tous les services
nécessaires dans les meilleures conditions, ordonnant dans la foulée de mettre
en place un programme d’appui aux entreprises exportatrices ayant des
difficultés conjoncturelles, en vue de préserver leurs personnels et d’éviter
les licenciements…
D’un autre côté, l’un de nos lecteurs vient de nous confier le désespoir de
l’un de ses partenaires étrangers. Voici : ‘’J’ai tout fait pour convaincre des
amis étrangers pour s’installer en Tunisie et créer une entreprise non
résidante. Enthousiasmés par le climat, par les humains et le contexte
économique; ils décidèrent enfin de tout vendre dans leur pays pour choisir la
Tunisie comme terre d’accueil et de business.
Ils se sont installés à Sousse pour vendre des produits de l’artisanat à des
pays de l’Europe de l’Est. A ma grande surprise, la réponse de l’API : Votre
activité n’est pas répertoriée chez nous. C’est du commerce et ce n’est donc pas
de notre ressort, il faut vous adresser au CEPEX. Et ma surprise devient double
à la réponse du CEPEX : Ce n’est pas de notre ressort aussi. Allez voir l’Agence
nationale de certification électronique (ANCE) mais on vous conseille de créer
une entreprise de commerce international traditionnel, car avec le commerce
électronique le transport en détail est onéreux.’’ Incroyable mais vrai !!