Il y a quelques mois, l’un des dirigeants des Centres
régionaux de la formation professionnelle nous confiait quelques doléances qui,
paraît-il, avaient déjà été transmises à la tutelle sans que rien ne se passe.
Non pas que les choses ne bougent pas (car beaucoup de progrès a été apporté
à l’équipement et l’encadrement de ces Centres), mais le diable est dans les
détails n’est-ce pas ? Voici un exemple : Savez-vous que les instructeurs des
Centres de formation professionnelle ne subissent pas de visites inopinées
d’inspecteurs, comme il est d’usage pour les maîtres d’école, les professeurs
d’enseignement secondaire et supérieur ?
On pourrait continuer sur cette lancée car les problèmes ne manquent vraiment
pas au moment où l’on nous dit par ailleurs que le but final de la tutelle est
de rendre la formation professionnelle à ce point attrayante qu’elle devienne
‘’cool’’ pour les jeunes !
Et voilà qu’un Conseil ministériel présidé par le chef de l’Etat vient d’être
consacré au sujet. Les décisions qui y ont été prises attirent l’attention :
– ouvrer à assurer la formation de formateurs dans les différentes
spécialités, particulièrement dans les spécialités prioritaires (telles que le
bâtiment et la construction métallique) tout en faisant participer le secteur
privé de la formation et les professionnels;
– ouvrir de nouvelles perspectives devant les lauréats parmi les diplômés de
la formation professionnelle dans le but de former une élite de spécialistes
dans les différentes professions;
– sélectionner un premier groupe de centres de formation qui servira de noyau
pour la création d’un pôle actif de centres habilités à fournir une formation de
haute qualité.
Excellent, car cela semble présager que les professionnels seront plus que
jamais écoutés dans ce domaine. Il faudrait néanmoins que ce ne soit pas
seulement les ‘’professionnels’’ chefs d’entreprise qui vont accueillir ces
jeunes mais aussi les ‘’professionnels’’ qui s’occupent de la formation de ces
mêmes jeunes !