British Airways et Qantas renoncent à leur projet de fusion

[18/12/2008 11:39:26] LONDRES (AFP)

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à l’aéroport de Sydney le 1er septembre 2008 ((D) et Avions de la British Airways le 11 aout 2005 à Heathrow (Photo : John D Mchugh)

La compagnie aérienne britannique British Airways et sa concurrente australienne Qantas ont annoncé jeudi l’échec de leur projet de fusion, expliquant qu’elles n’étaient pas parvenues à s’entendre sur les éléments clés d’un rapprochement.

“British Airways et Qantas Airways annoncent qu’après des discussions détaillées au sujet d’une fusion éventuelle, les négociations ont pris fin. En dépit des bénéfices potentiels à long terme pour British Airways et Qantas, les compagnies n’ont pas été en mesure de s’entendre sur les éléments clés d’une fusion à ce stade”, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun.

“British Airways et Qantas vont continuer à travailler ensemble dans le cadre de leur activité commune entre le Royaume-Uni et l’Australie, et en tant que membres de l’alliance commerciale Oneworld”, ont ajouté les deux compagnies, sans s’étendre sur les motifs de leur désaccord.

British Airways avait annoncé le 2 décembre qu’elle réfléchissait à une fusion avec Qantas, simultanément à son projet de rapprochement avec l’espagnole Iberia et à un projet de collaboration étendue dans les vols transatlantiques avec American Airlines.

La fusion BA/Qantas se serait faite via une “structure à double cotation”.

Mais dès le début, de nombreux doutes quant aux chances de succès de ces négociations avaient été soulevés. Qantas avait elle-même prévenu le 8 décembre que l’aboutissement des discussions n’était pas garanti et qu’elles pourraient se heurter à différents obstacles, notamment le sort des discussions entre BA et Iberia.

Le directeur général de la compagnie australienne, Alan Joyce, avait expliqué qu’à ses yeux il était clair que British Airways devrait choisir entre Qantas et Iberia.

Qantas s’était également ouvertement inquiétée de l’énorme déficit du fonds de pension de la compagnie britannique, évalué à près de 1,7 milliard de livres (2,5 milliards de dollars américains).

La compagnie espagnole n’avait quant à elle pas masqué son irritation de n’avoir été mise au courant des discussions avec la compagnie australienne qu’une heure avant qu’elles ne soient rendues publiques, et elle avait demandé à BA des “éclaircissement” sur ses intentions.