écembre 2008 à l’Assemblée nationale à Paris (Photo : Jacques Demarthon) |
[19/12/2008 15:07:08] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a indiqué vendredi que “s’il faut faire plus” que le plan de relance de 26 milliards d’euros, examiné un peu plus tôt en conseil des ministres, “il faudra faire plus”, lors d’une conférence de presse à Bercy.
Le Conseil des ministres, réuni pour la deuxième fois de la semaine, a examiné vendredi matin deux projets de loi et sept décrets contenant les mesures prévues dans le plan de relance de l’économie de 26 milliards d’euros annoncé par Nicolas Sarkozy au début du mois.
“Aujourd’hui, on n’est pas techniquement en récession”, qui se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de recul du PIB, a déclaré Christine Lagarde, aux côtés de Patrick Devedjian, ministre chargé de la relance économique et du ministre du Budget, Eric Woerth. Les trois ministres étaient réunis pour la première fois devant la presse depuis la nomination de M. Devedjian.
Après une maigre progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,1% au troisième trimestre 2008, l’Insee prévoit un effondrement de 0,8% au dernier trimestre, suivi d’un nouveau recul de 0,4% au premier trimestre 2009.
Mais “on sait très bien qu’on est dans une période économique pendant laquelle on aura des résultats qui ne seront pas bons, c’est bien pour cette raison là que que nous mettons en place ce plan”, a poursuivi la ministre.
Un plan qui s’articule, selon elle, en trois axes: “le soutien aux établissements bancaires”, “le soutien aux PME” et “le grand plan de relance pour réamorcer la pompe de l’investissement en particulier, et créer ou maintenir de l’emploi avec 26 milliards d’euros, dont la moitié va être dépensée dans le premier semestre 2009”, a détaillé la ministre.
Interrogée pour savoir si ce serait suffisant face à la rapide dégradation de la situation économique, Mme Lagarde a indiqué que “s’il faut faire plus, il faudra faire plus”.
Pour l’heure, Bercy maintient ses prévisions d’une croissance comprise entre 0,2% et 0,5% en 2009, en partie grâce aux effets attendus du plan de relance français, estimés à 1% du PIB.
Parmi les mesures censées s’appliquer rapidement, Patrick Devedjian a cité celles concernant la trésorerie des entreprises, chiffrées à 11,4 milliards d’euros.
“C’est un plan de relance massif”, a estimé l’ancien secrétaire général de l’UMP, ajoutant que l’objectif du gouvernement était de “générer 100 milliards d’euros d’impact économique” et de “créer 150.000 emplois”.
“C’est un exercice nouveau pour Bercy, qui est celui de dépenser le plus vite possible”, a lancé pour sa part Eric Woerth, tout en assurant poursuivre l’exercice de “tenue des dépenses publiques”.