ésident de la Cour des comptes Philippe Séguin, le 31 octobre 2007 à Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
[20/12/2008 19:30:14] PARIS (AFP) “La crise peut s’avérer bénéfique sur le long terme”, a estimé le président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, dans un entretien au Parisien Dimanche et Aujourd’hui en France Dimanche.
Il y met toutefois une condition: “qu’on n’oublie pas, dès que les beaux jours seront revenus, les principes dont on aura reconnu la nécessité quand ça allait mal”.
M. Séguin reconnaît implicitement qu’il se réjouit de la redécouverte du rôle de l’Etat face à la crise, dont il est incapable de prédire la durée. Il souligne la nécessité “d’une régulation au niveau international et national, car la dépense publique est un élément de la compétitivité globale d’un territoire et de celle, directe, des entreprises”.
Interrogé à propos du contrôle des budgets de l’Elysée et du Parlement, M. Séguin indique qu’avec les interlocuteurs de l’Elysée “nous établirons ensemble un compte-rendu à la mi-2009. L’Elysée sera exemplaire”.
Il ajoute avoir reçu “une ouverture de la part du président de l’Assemblée nationale”, précisant qu’un “audit complet de l’organisation de l’Assemblée” a déjà été réalisé par la cour des comptes. Il considère la réponse du Sénat comme “négative”.
Quant à l’aggravation des déficits de la France, il déclare: “Nous aurons l’occasion en février, de mettre en exergue du rapport public de la cour des comptes, l’analyse que nous faisons de la situation financière. Nous avons déjà dit que l’objectif de résorption du déficit en 2012 nous paraissait ambitieux. Celui de 2014 est très ambitieux également”.