Je
ne sais pas si vous avez remarqué: ma plume se fait rare et mon inspiration
s’est tarie au grand désespoir de mon patron qui a presque envie de me
virer, mais il s’inquiète comme tous les patrons des prud’hommes qui, dans
tous les cas de figures, lui donneront tort, alors je rouille gentiment dans
mon coin.
Pourquoi donc un chroniqueur peut-il n’avoir rien à dire? Cela arrive
dans 2 cas extrêmes: soit tout va bien, soit tout va mal; et la planète,
elle mène son petit bout de chemin avec ses guerres, ses paix, son froid qui
tue, sa sécheresse qui tue, et l’économie qui vacille.
Alors j’ai cherché et j’ai trouvé moi aussi; à l’instar des grands de ce
monde, je suis entrée en récession. Et c’est tout bête ce mot car, c’est
que, quand on n’avance plus, on recule. Mais ce qui est curieux, c’est que
pendant que les pays du Nord reculent que les damnés de la terre avancent et
parfois à grands pas… En examinant les valeurs du PNB par habitant pour
2005 –dernières valeurs disponibles– on peut faire les constats suivants :
– si on élimine les épiphénomènes du Luxembourg (dont le PNBh est 683
fois supérieur au pays classé le plus pauvre de la planète) –le Burundi avec
96$- malgré ses richesses naturelles, ainsi que les pays scandinaves, le
premier pays serait les USA avec 4.374 $ par hbt, soit plus de 5 fois la
moyenne de la planète;
– maintenant considérons notre petit pays qui se classe 4ème en Afrique
derrière la Libye, l’Afrique du Sud et la Namibie, 15 Tunisiens assurent le
PNB d’un Américain;
– considérons une récession durable en Occident où notre pays aura un
différentiel de 5% avec les USA, en étant optimistes, on les rattrapera au
bout de 2 générations ! Et pour chaque point de plus, on gagne en moyenne 5
années ….
Donc, pour conclure peut-être que ma petite fille vous fera des beaux
articles comme ceux du New York Times ou du Washington Post à la Bob Edwards
! Espérons, le temps passe si vite …..