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| à Athis-Mons le 4 août 2006 (Photo : Joel Saget) |
[22/12/2008 18:09:02] PARIS (AFP) Le constructeur automobile Peugeot a estimé lundi que la prime à la casse permettait d’atténuer l’effondrement des ventes de véhicules neufs au cours du mois de décembre, avec une hausse sensible des commandes dès la mise en place du dispositif.
“La prime à la casse a clairement atténué la chute des ventes et nous a permis de diminuer ainsi le poids des stocks dans les concessions”, a déclaré à l’AFP le directeur de Peugeot France, Christophe Bergerand.
“On constate une accélération de 20% des ventes réalisées dans les quinze jours suivant la mise en place du dispositif étendu par Peugeot aux véhicules de plus de 8 ans, par rapport à la deuxième quinzaine de novembre”, a-t-il détaillé.
Cette prime a eu un impact sur les commandes de véhicules du segment B, type 206 et 207 mais aussi sur les véhicules familiaux comme la 308 et la 407, selon le constructeur.
“Il y a encore un mois, nous envisagions un marché en baisse de 30% mais désormais au vu de notre carnet de commandes, nous pouvons tabler sur une baisse limitée à 15%”, a-t-il ajouté
La “prime à la casse” mise en place le 4 décembre par le président Nicolas Sarkozy permet à tout acheteur d’une voiture particulière ou d’un utilitaire léger, neufs et peu polluants, de bénéficier d’une prime de 1.000 euros s’il met au rebut un véhicule de plus de dix ans.
La mesure, destinée à inciter les Français à renouveler leur véhicule, s’applique aux acheteurs de voitures ou de véhicules utilitaires légers émettant moins de 160g de CO2 par kilomètre.
Ce dispositif a incité les constructeurs à y ajouter leurs propres offres commerciales. Peugeot a étendu la prime à la casse du gouvernement aux véhicules de plus de 8 ans, après une décision similaire de son concurrent Renault.
Fiat a pris une mesure semblable ciblée sur l’achat de certains de ses modèles. Citroën a annoncé qu’il doublait la prime à la casse de 1.000 euros du gouvernement pour la mise au rebut des véhicules de plus de 10 ans.
Interrogés par l’AFP, Renault et Citroën ont estimé qu’il était encore trop tôt pour se prononcer sur les effets de ce dispositif.
Un porte-parole de Fiat France a de son côté souligné le “peu de recul” pour mesurer l’impact d’une mesure “relativement récente” sur un marché “extrêmement perturbé”.
Le secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation, Luc Chatel, a déclaré dimanche sur Europe 1 que le dispositif “dont l’objet est de réamorcer la pompe” et “de faire revenir les consommateurs dans les concessions”, “commence à fonctionner”.
La “prime à la casse” remplace l’ancien système de super-bonus de 300 euros, instauré en décembre 2007, qui concernait le retrait de voitures de plus de 15 ans en échange de l’achat d’une voiture neuve émettant au maximum 130 g de CO2.
Le système de bonus-malus écologique a permis de soutenir le marché automobile français dans la première moitié de l’année, dopant les ventes de petites voitures faiblement émettrices de CO2. Mais les ventes de voitures neuves en France ont chuté depuis la rentrée (-7,3% en octobre, puis -14% en novembre).
