és de la Samaritaine rassemblés devant le grand magasin parisien, le 14 juin 2006 (Photo : Mehdi Fedouach) |
[22/12/2008 19:05:16] PARIS (AFP) Le PDG de La Samaritaine Philippe de Beauvoir s’est dit lundi “très surpris” de la démission des représentants de la Fondation Cognacq-Jay du conseil d’administration de l’ex-grand magasin, tout en assurant qu’elle ne bloquait pas son fonctionnement.
“Nous sommes très surpris car lors du dernier conseil d’administration (le 17 décembre, NDLR), les représentants de la fondation n’avaient rien laissé paraître”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Il a toutefois noté que “la fondation, par le biais de ses représentants, a constamment refusé depuis plusieurs mois de faire son devoir d’actionnaire”.
Leur démission “ne change rien: le conseil d’administration peut continuer à fonctionner”, a-t-il souligné en outre.
“Nous agirons avec ou sans la fondation”, a-t-il ajouté, jugeant qu’elle “se mettait d’elle-même de côté”.
Les représentants de la Fondation Cognacq-Jay à la Samaritaine, qui détiennent 40,6% de son capital, ont annoncé lundi avoir démissionné du conseil d’administration de l’ex-grand magasin en raison d’un “désaccord profond” sur son avenir avec l’actionnaire majoritaire, le groupe de luxe LVMH (59,4%).
La Fondation Cognacq-Jay, qui conserve sa part au capital, garde toutefois le droit de voter en assemblée générale des actionnaires.
Le désaccord qui l’oppose à LVMH dure depuis des mois. Il porte sur une opération de levée de capitaux permettant de reconstituer les fonds propres du magasin et le projet de transformation du bâtiment, proposés par LVMH, actionnaire à hauteur de près de 60%.
La Fondation Cognacq-Jay, selon laquelle la société vaut 500 millions d’euros, plaide pour une augmentation de capital de 42 millions d’euros. LVMH, qui la valorise 317 millions, propose une levée de fonds de 26 millions.
ère du Travail, le 20 juin 2005 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach) |
Défendant les projets de LVMH pour le site, M. de Beauvoir a fait valoir que le groupe de luxe avait déjà “sauvé la mise de la société par une augmentation de capital” lors de son acquisition, avant de “la relancer en investissant chaque année beaucoup plus” que lorsque la fondation était “seul opérateur”.
La Samaritaine, qui employait 725 salariés, a fermé le 15 juin 2005 pour initialement six ans de travaux destinés à renforcer la sécurité.
Un projet de relance présenté par LVMH prévoit l’ouverture sur le site fin 2013 d’un “centre d’affaires et de commerces”.
Selon M. de Beauvoir, ce projet est “le meilleur pour l’avenir de La Samaritaine tant en terme de création d’emplois” que de “faisabilité technique” et de “rentabilité financière”.
“Nous sommes extrêmement confiants sur son potentiel et l’avenir du site”, a-t-il ajouté, disant sa volonté de “poursuivre (le) travail avec la mairie de Paris”.