Crise financière : Pas de visibilité suffisante

Pour l’économie tunisienne, 2008 c’est l’année de tous les
dangers, avec la crise financière actuelle et ses implications éventuelles sur
l’économie. Mais le gouvernement tunisien reste optimiste et considère que la crise
actuelle comporte son lot d’opportunités, même s’il ne dispose pas de
suffisamment de visibilité.

En plus des répercussions attendues sur des secteurs comme l’immobilier et
les composants automobiles, la crise pourrait être amplifiée par des reports
d’investissements.

Le souci actuel du gouvernement est donc focalisé essentiellement sur les
possibilités de réduire l’impact de la crise sur l’économie réelle à partir de
l’année 2009. On s’attend, si l’économie est touchée, à une baisse du taux de
croissance qui devrait se situer entre 4,5 et 5% en 2009 ; un niveau jugé
suffisant pour éviter une aggravation du taux du chômage (14% actuellement).

Le gouvernement s’attelle au renforcement de la compétitivité de l’économie,
à l’amélioration du climat des affaires, à la réduction de l’impact éventuel de
la crise sur les exportations et à la poursuite du développement des
infrastructures routières du pays.

Au sujet de la crise, M. Mohamed GHANNOUCHI a déclaré récemment qu’il est
aujourd’hui impossible de prévoir la durée de cette crise et qu’elle pourrait se
poursuivre tout au long de l’année 2009, avec l’espoir d’un début de reprise à
partir de la deuxième moitié de l’année.