Un nouveau plan pour l’automobile française avant fin janvier

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écembre 2008 à Rio de Janeiro (Photo : Vanderlei Almeida)

[23/12/2008 19:02:24] PARIS (AFP) Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé mardi un nouveau plan d’aide à l’industrie automobile française en difficulté avant la fin du mois de janvier 2009, alors que la “prime à la casse” semble redonner des couleurs à un marché déprimé.

“Un plan automobile français avant la fin janvier, ce n’est pas une mesure de protection, c’est pour aider nos industries à construire les voitures du futur”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse lors de sa visite au Brésil, en évoquant notamment les voitures électriques.

Les constructeurs automobiles ont aussitôt salué la référence aux voitures propres dans cette annonce.

Le véhicule électrique est “un axe stratégique de développement” pour Renault qui a prévu une commercialisation en 2011, a souligné une porte-parole du groupe.

De nouvelles mesures en faveur de la filière permettraient “d’accompagner les lignes stratégiques du groupe concernant la voiture propre”, a déclaré un porte-parole de PSA Peugeot Citroën, en mentionnant notamment la mise en oeuvre de l’hybride-diesel, du micro-hybride en 2011 et de la voiture électrique.

Lors du salon automobile de Paris en octobre, M. Sarkozy avait annoncé un plan de 400 millions d’euros sur quatre ans destiné à favoriser la recherche et le développement de “véhicules propres”.

Début décembre, M. Sarkozy a annoncé en outre une aide de 1,5 milliard d’euros pour l’industrie automobile, dans le cadre du plan de relance de 26 milliards de l’économie française.

Parmi les mesures phare du plan de relance figure l’instauration d’une “prime à la casse” de 1.000 euros à l’achat d’un véhicule neuf émettant moins de 160 g de CO2/km et en échange du retrait d’un véhicule de plus de dix ans.

Un dispositif qui semble porter ses premiers fruits: le directeur de Peugeot France, Christophe Bergerand, a ainsi “constaté une accélération de 20% des ventes réalisées dans les quinze jours suivant la mise en place du dispositif” par rapport à la dernière quinzaine de novembre.

“Les commandes frémissent” depuis l’annonce des dispositifs d’aide au remplacement des vieux véhicules, a aussi assuré une porte-parole de Citroën, sans chiffrer cet impact.

Le ministre de la Relance Patrick Devedjian a assuré mardi que cette prime à la casse permettrait “de l’ordre de 100.000 voitures supplémentaires à la vente sur une année”.

Outre la prime à la casse, le plan de relance a mis en place un soutien aux filiales bancaires des deux groupes automobiles français sous forme de prêts et créé un fonds d’investissement en faveur de la filière sous-traitante.

Le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie Luc Chatel s’est vu confier par M. Sarkozy une mission sur “les problèmes de compétitivité” de l’industrie automobile française, avec l’objectif de proposer des “mesures structurelles”.

M. Chatel doit rendre ses conclusions à la fin du mois de janvier, alors que M. Sarkozy recevra à nouveau les représentants de la filière automobile, constructeurs et équipementiers.