Le Médiateur bancaire contribue à améliorer les services des
banques mais il n’a malheureusement pas une baguette magique qui permet de tout
ramener à zéro. C’est la pensée qui nous vient à l’esprit quand on évoque les
efforts de l’administration d’assainir le secteur bancaire dont le Médiateur est
devenu l’un des acteurs les plus remarquables.
Car il ne faut pas loin d’une baguette magique si nous souhaitons ramener les
créances douteuses à des proportions convenables. Appelés pudiquement ‘’crédits
classés’’ par l’administration, ils se sont établis au taux vertigineux de 33%
en 1995. Imaginez, un gros tiers ! De quoi décourager le ministre des Finances,
le gouverneur de la Banque centrale…
Mais ce ne fut apparemment pas le cas puisque les créances douteuses ont
chuté d’une moyenne de 1% par an au cours des dix années après la vertigineuse
1995 pour s’établir à 24% en 2004.
La tendance ne s’arrête pas là puisqu’on nous assure, selon les dernières
estimations, qu’elles sont passées à 16,5% en juin 2008. Encore mieux, le
gouvernement travaille à les laminer jusqu’à 10% en 2011 !
Pourtant, nous sommes moyennement convaincus puisque, certes, beaucoup de
travail sérieux et résolu a pu renverser les courbes descriptrices, mais
qu’est-ce qui a été fait pour le comportement des grands solliciteurs ? C’est
pas là qu’il fallait peut-être commencer !