Tout
comme on parle d’entreprises en difficultés économiques ou financières, on
pourrait parler d’entreprises en difficulté de développement de ses
activités, c’est-à-dire que ses problèmes internes (d’organisation et de
management, le plus souvent) l’empêchent de passer d’un palier de production
à un autre, supérieur. C’est là précisément où intervient PMGI (Petites,
Moyennes et Grandes Industries) en proposant de nouvelles méthodes de
travail sans pour autant heurter de front la culture de l’entreprise ni la
contraindre à de nouveaux investissements. Sa mission consiste à améliorer
les performances opérationnelles au sein de l’entreprise. Pour cela, elle
procède selon cinq principes élémentaires : apprécier de très près
l’ensemble des problématiques d’une entreprise donnée qui n’atteint pas la
performance souhaitée (coût, chiffre d’affaires, performances humaines…) ;
agir en fonction des besoins du client (ce qu’il souhaite réaliser et
jusqu’où il peut aller) ; prendre acte de la manière de travailler de
l’entreprise et apprécier sa culture propre) ; rencontrer les différents
acteurs de l’entreprise en passant en revue toute la hiérarchie) ; et savoir
ce qu’il faut faire, les méthodes à proposer, et en combien de temps. Bien
qu’agissant dans les secteurs industriel, les services, le commercial et
même l’administratif, PMGI n’aligne pas des spécialistes dans tous les
domaines d’activités, mais apporte des méthodes de travail, un savoir-faire,
et, surtout, une culture du résultat.
L’entreprise étant considérée comme une chaîne soudée où chaque maillon
est indissociable de l’autre, le travail de PMGI passe du terrain (surtout
le terrain, c’est-à-dire la ligne de production) jusqu’au faîte de la
pyramide. Partant du principe que toute entreprise connaît parfaitement les
maux qui freinent son développement ou son expansion, PMGI tient, auprès du
personnel de production, à obtenir ceci avant même de s’engager dans le
diagnostic :
* faire prendre conscience de la manière dont on faisait les choses
jusque-là ;
* amener à penser les choses autrement ;
* accepter d’essayer de faire différemment ;
* accepter d’oublier comment on fonctionnait jusque-là et de fonctionner
désormais selon de nouvelles méthodes ;
* ne pas -surtout- s’arrêter à un résultat donné.
Soit, en somme, une démarche formation au sein même de l’entreprise-cliente.
Mais cette approche est pour M. Stéphane Le Graët, directeur général de PMGI,
une condition sine qua non. Des esprits sclérosés ou réfractaires à tout
renouveau est tout simplement une entrave préliminaire à toute démarche
expansionniste. Revient ensuite à PMGI, à partir d’un diagnostic des
problèmes existants, de mettre en œuvre un ensemble de méthodes destinées à
résoudre ces derniers, donc à amener la production à un volume supérieur,
non sans en apprécier le temps nécessaire (généralement de six mois jusqu’à
deux ans d’accompagnement selon les cas).
Elle n’impose rien, elle suggère
Trois mérites peuvent être reconnus à PMGI : elle n’impose pas (ne
suggère même pas) l’acquisition de nouveaux équipements, donc ne s’immisce
pas dans les techniques de travail ; elle n’appelle pas au recrutement de
nouvelles compétences, même si, pour d’autres cas, elle dispose d’un
département recrutement qu’elle gère en tant que conseiller (le profil qu’il
faut au poste qu’il faut) ; et elle s’engage sur le résultat de
l’entreprise. Raison pour laquelle, d’ailleurs, elle a dû refuser certaines
missions dont le résultat final, peu reluisant, aurait pu l’atteindre dans
sa crédibilité même.
En un mot comme en mille, PMGI propose des services d’organisation et de
management en vue d’obtenir de meilleures performances. Ceci est valable à
tous les domaines d’activités dans le respect des normes de travail et de la
culture propre de l’entreprise.
Née à Tunis en 1999 du groupe français portant la même enseigne (et
lui-même issu du réseau Adventis : cabinets de conseil en organisation et
management), PMGI emploie une quinzaine de Tunisiens diplômés des écoles
d’art et métiers, de l’ENIT, de l’INSAT et autres en droit international,
mais tous formés chez PMGI pendant, au moins, une année avant de devenir
opérationnels. «Je dis toujours : je n’ai pas 15 salariés, mais 15
entrepreneurs d’entreprises ; cela veut dire que chacun d’eux est appelé à
obtenir systématiquement des résultats tout comme si c’était sa propre
entreprise», précise encore M. Le Graët qui dirige, depuis Tunis, d’autres
compétences tunisiennes appelées à exercer à l’étranger (en Afrique noire
notamment, mais également en France).
Créée avec un capital de 10 mille dinars, PMGI, qui devrait bientôt fêter
ses dix ans d’existence, a terminé l’exercice 2007 sur un chiffre d’affaires
d’un million de dinars. Parmi ses références clients, on peut citer SAGEM,
SOPAL, SOFAP, Batteries Nour, mais aussi la FAO, l’UNICEF et autres
laboratoires pharmaceutiques. PMGI Maghreb (on est tenté de dire Tunis
seulement) est en passe d’ouvrir un deuxième bureau à Sfax en vue de devenir
petit à petit ‘‘le partenaire économique de la région’’.
PMGI -la maison mère, en France- a des filières (ou des bureaux à part) à
Paris, en Chine, en Espagne, en Italie et en Belgique.