[24/12/2008 18:58:33] WASHINGTON (AFP)
à New York (Photo : Mario Tama) |
La Fondation Elie Wiesel pour l’humanité avait donné en gestion “la quasi-totalité de ses avoirs” à la société de Bernard Madoff, a annoncé mercredi sur son site internet l’organisation de lutte contre l’antisémitisme.
“Nous vous écrivons pour vous informer que la Fondation Elie Wiesel pour l’humanité avait 15,2 millions de dollars en gestion dans la société d’investissement de Bernard Madoff. Cela représente la quasi-totalité des avoirs de la Fondation”, écrit-elle.
“Nous sommes profondément attristés et désolés d’être, comme de nombreux autres, les victimes de ce qui pourrait être la plus grande escroquerie aux placements de l’histoire”, ajoute l’organisation créée en 1986 par le prix Nobel de la Paix et sa femme Marion.
Elle assure cependant que cela ne la “dissuade pas de poursuivre sa mission pour combattre l’indifférence, l’intolérance et l’injustice dans le monde”. Exprimant d’avance sa “profonde gratitude” pour tout soutien à venir, elle assure qu’elle demeure “engagée à poursuivre l’oeuvre de son fondateur”.
La Fondation Elie Wiesel, vouée à l’entretien de la mémoire de l’Holocauste, mène des programmes de sensibilisation à l’antisémitisme auprès des jeunes, en organisant concours et conférences internationales.
Des dizaines d’associations caritatives juives aidées par de riches mécènes ont été emportées par la vague Madoff, ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, l’une des Bourses de New York, accusé d’une escroquerie pyramidale portant sur 50 milliards de dollars.
Plus d’une trentaine des plus grandes fondations juives se sont réunies mardi à New York pour “déterminer ensemble s’il y avait des possibilités d’actions communes” pour contrer les effets désastreux du scandale, a expliqué mercredi à l’AFP Mark Charendoff, président du Réseau des mécènes juifs.
Sans vouloir révéler le nom de ces mécènes, il a précisé qu’après deux heures de discussions, le groupe s’était entendu sur trois grandes actions.
D’abord, un espace d’informations où les associations à but non lucratif pourront faire état de leurs besoins et proposer de “partager certaines dépenses”, ensuite un groupe d’avocats, conseils et experts pour la partie juridique de l’affaire. Enfin, la mise en place d’un “mécanisme pour trouver de nouveaux financements pour les organisations à but non lucratif, juives comme non juives, directement affectées par le scandale Madoff”, a-t-il détaillé.
Il a évoqué une “détermination à essayer d’inverser une part du tort et de réparer une part des dégâts” causés par l’affaire Madoff.