Russie : publication d’une liste de 295 entreprises “stratégiques” qui seront aidées par l’Etat

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écran de télévision diffusant un entretien du président Dmitri Medvedev avec des journalistes des trois principales chaînes d’Etat russes, le 24 décembre 2008 à Moscou (Photo : Andrey Smirnov)

[25/12/2008 22:13:16] MOSCOU (AFP) Le gouvernement russe a publié jeudi une liste de 295 entreprises “stratégiques” dont le géant gazier Gazprom, les pétroliers Loukoïl et Rosneft et des médias publics, qui vont bénéficier d’une aide de l’Etat face à à la crise financière.

“Cette liste est établie par la commission gouvernementale chargée d’assurer un développement stable de l’économie. Elle n’est pas close et peut être revue”, souligne le gouvernement dans un communiqué.

“L’inclusion d’une organisation dans la liste n’est pas la garantie d’une aide financière. La tâche principale est de soutenir leur stabilité en utilisant non seulement des instruments bancaires mais aussi des garanties d’Etat” notamment la restructuration des arriérés fiscaux ou l’octroi d’avantages douaniers, selon la même source.

L’initiative appartient au Premier ministre russe Vladimir Poutine qui a proposé le 15 décembre d’établir une liste des entreprises “vitales” pour l’économie nationale et d’y inclure 1.500 sociétés.

La liste publiée jeudi sur le site www.government.ru comprend les géants de l’industrie gazo-pétrolière comme Gazprom, Rosneft, Loukoïl et TNK-BP et 32 entreprises métallurgiques, le secteur le plus durement frappé par la crise, dont Rusal et Norilsk Nickel.

Le géant russe de l’aluminium Rusal, contrôlé par le milliardaire Oleg Deripaska, avait déjà décroché fin octobre auprès de la banque publique VEB un prêt de 4,5 milliards de dollars, dans le cadre d’un plan d’aide aux sociétés en difficulté à cause de la crise financière.

Les médias d’Etat dont Première chaîne et la chaîne Rossia, Russia Today, la chaîne d’information en continu qui émet en anglais et les agences de presse Itar-Tass et Ria Novosti sont également sur la liste.

Elle comprend aussi des entreprises de l’industrie aéro-spatiale, du transport, de la production automobile, de l’industrie chimique et agroalimentaire.

La Russie, après avoir été longtemps épargnée par la crise, est frappée de plein fouet par la dégringolade des cours du pétrole et les fuites de capitaux qui affectent sa monnaie.