Le gouvernement koweïtien annule un contrat avec Dow Chemical

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ée d’une usine de Dow Chemical à Torrance aux Etats-Unis, ornée d’un panneau “Joyeux Noël”, le 8 décembre 2008 (Photo : David Mcnew)

[28/12/2008 16:05:38] KOWEIT (AFP) Le gouvernement koweïtien a annulé dimanche un contrat d’association de plusieurs milliards de dollars avec l’entreprise américaine Dow Chemical qui était vivement contesté par des parlementaires, a-t-on appris de source officielle.

La décision a été prise au cours d’une réunion du Conseil suprême du pétrole (SPC), selon une déclaration de cet organisme citée par l’agence officielle Kuna.

C’est le SPC, qui est présidé par le Premier ministre, qui avait donné son avis favorable à la signature du contrat le mois dernier.

L’accord associait, contre 7,5 milliards de dollars, l’entreprise publique koweïtienne Petrochemicals Industries Co. (PIC) à Dow Chemical pour créer une nouvelle entité, K-Dow Petrochemicals, détenue à part égale par les deux sociétés.

La contribution de Dow Chemical devait se faire sous la forme d’avoirs, d’usines et de centres de recherche dans de nombreux pays, mais des élus koweïtiens estimaient que leur pays avait été lésé, la société américaine ayant perdu beaucoup de sa valeur en raison de la crise financière internationale.

Plusieurs députés avaient menacé d’interpeller le gouvernement en séance si le contrat n’était pas annulé d’ici le 1er janvier, date de sa prise d’effet. Au delà le Koweit risquait de devoir payer jusqu’à 2,5 milliards de dollars de pénalités.

Le Bloc de l’action populaire (nationaliste), un groupe influent politiquement même s’il n’a que trois députés sur les 50 que compte le Parlement, avait pris la tête de la fronde. D’autres élus s’y étaient associés au début de la semaine, poussant le gouvernement à revoir les aspects légaux, économiques, techniques et financiers du contrat au cours d’une série de réunions ces derniers jours.

L’affaire risquait de plonger le pays dans une nouvelle crise politique, le Premier ministre cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah ayant démissionné à la suite d’une menace similaire le mois dernier avant d’être chargé par l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, de former un nouveau cabinet.