L’agence Mac sa vient de publier une note de recherche sur le groupe ASSAD
comportant une analyse de la situation financière du groupe et de sa stratégie
de développement. Il ressort de cette étude que, durant les trois dernières
années, la structure financière est restée équilibrée grâce à un ratio qui s’est
situé au dessus des 100%. De même, le ratio de dépendance financière a
enregistré une progression positive passant à 15,1% en 2007 contre 19,1% en
2005. Le taux de la marge EBE s’est élevé de 7,6 points entre 2006 et 2007. Le
taux de la marge d’exploitation a également augmenté, passant de 8,5% en 2006 à
14,6% en 2007.
L’agence indique que la rentabilité financière de la société s’est améliorée
grâce à la hausse du résultat net. Ce qui a permis de dégager un ROE de 33,6% en
2007 contre 11,1% en 2004.
Pour le premier semestre 2008, le chiffre d’affaires de la société a progressé
de 41% par rapport à la même période en 2007. Le taux de la marge brute a baissé
légèrement pour se situer à 35%. Le résultat d’exploitation a augmenté de 51,4%
grâce à la maîtrise des coûts de revient et l’indexation des prix de ventes à
l’export sur les cours de plomb.
Les prévisions pour l’exercice 2009 tablent sur une progression du chiffre
d’affaires de 20% par rapport à 2008 et du résultat net qui atteindrait plus de
5 MDT. L’agence a noté que la commande récente d’une nouvelle ligne d’assemblage
de batteries permettra à la société de doubler sa capacité d’assemblage dans les
années qui viennent. Elle devrait entrer en exploitation au deuxième semestre
2009.
Concernant la stratégie de développement du groupe, elle est axée sur le
renforcement de la présence en Algérie. Notons qu’ASSAD y a déjà une filiale qui
accapare 15% du marché local. Et signe du potentiel de croissance u marché
algérien, le management du groupe envisage de racheter l’entité algérienne
publique de production de batteries, en soumettant une offre financière aux
autorités algériennes. Mac sa souligne également que le groupe compte élargir
l’activité de sa filiale, en cas de non retenue de l’offre. La filiale
deviendra, ainsi, indépendante et sera également chargée de fabriquer des
batteries de démarrage.
ASSAD se fixe également comme objectif de renforcer ses parts de marché à
l’export par l’intensification de ces ventes de batteries de démarrage et la
relance des ventes des batteries industrielles en guise de son partenariat avec
Enersys, leader mondial dans le domaine.
Cependant, l’agence estime que la baisse de la production des fabricants de
batterie «première monte», représentant 50% de la production totale du groupe,
constituera une menace pour ASSAD puisque la tendance de tout les fabricants du
secteur sera de migrer vers les batteries de rechange.
En revanche, Mac sa indique que la société devrait, prochainement, signer avec
les autorités tunisiennes une note d’application du projet d’importation des
vieilles batteries afin de maintenir la maîtrise des coûts d’achat de ses
matières premières. La société table aussi sur le renforcement de sa capacité de
production. Sa capacité de production annuelle s’élèvera à 2 millions d’unités
(1 million actuellement) grâce à l’acquisition d’une nouvelle ligne d’assemblage
des batteries de démarrage.
Selon l’analyse de Mac sa, le groupe ASSAD sera confronté à plusieurs risques vu
son orientation vers l’export, à savoir le risque de change, le risque
d’exposition à la hausse des prix des matières premières et le risque de
dépendance vis-à-vis des marchés export. Ajoutons à cela le risque du
démantèlement tarifaire de 2008 qui donne aux importateurs étrangers l’accès au
marché tunisien et donc l’accès à d’autres fournisseurs de pièces automobiles.
Ce qui pourrait influencer relativement l’activité de l’accumulateur sur le
marché.