Mettez un disque de Césaria Evora et laissez-vous bercer par
les mélodies cubaines, relax, oubliez les détails pour un moment, ne pensez plus
qu’à l’image globale, souriez… et dites-vous que tout va bien car la Tunisie est
en éveil, car elle est plus que jamais attentive et concentrée, consciente de
ses points forts et de ses faiblesses, prête à faire ce qu’il faut…
Rappelez-vous que, malgré le manque de ressources naturelles et les crises
mondiales successives, la Tunisie s’est mobilisée pour atteindre un taux de
croissance de 5% !! Ce n’est pas donné par les temps qui courent.
Réfléchissez à quelques domaines qui compensent notre manque de ressources.
En premier lieu, le secteur des technologies de l’information et de la
communication dont la part dans le PIB a atteint 10% en 2008 (seulement 7,8% en
2007) et va encore monter sans le moindre doute. C’est l’une de nos grandes
fenêtres pour 2009.
Mais voilà que vous souriez. Vous vous dites que ce secteur en particulier
n’aura pas la pleine mesure de ses possibilités si les ventes d’ordinateurs (la
molécule de base des TIC) ne montent pas en flèche. Vous savez que l’ensemble de
taux de pénétration des PC n’est que de 650.000 et vous vous dites l’Internet,
le e-commerce, le e-government… ont besoin de bien plus pour devenir phénomènes.
Vous savez que, certes, les industries traditionnelles ont aussi connu une
forte croissance en dépit du ralentissement de l’activité des marchés européens
et que le tourisme (l’un des secteurs économiques clés de la Tunisie et le
deuxième plus grand employeur après l’agriculture) a porté le nombre de
visiteurs à 7 millions et augmenté les recettes de 8%… Mais vous savez que
tout commence par une dynamisation encore plus radicale des TIC et vous espérez
que 2009 sera THE YEAR !