Le pétrole achève l’année plus de 100 dollars en-dessous de ses records

[31/12/2008 21:22:40] NEW YORK (AFP)

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à essence (Photo : Behrouz Mehri)

Les prix du pétrole ont fini sur un bond de près de 15% mercredi à New York, au terme d’une année pendant laquelle ils auront touché des sommets historiques avant de s’effondrer de plus de 100 dollars face à la dégradation de l’économie et de la demande d’or noir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février a fini à 44,60 dollars, en hausse de 5,57 dollars, soit 14,3%, par rapport à son cours de clôture de mardi.

2008 aura été l’année de tous les records pour le marché du pétrole: Après avoir franchi le seuil symbolique des 100 dollars début janvier, pour la première fois de leur histoire, les cours ont culminé le 11 juillet à plus de 147 dollars avant de s’effondrer jusqu’à 32,40 dollars le 19 décembre.

Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, finit l’année sur une chute de 53,5% sur l’année, et de 70% par rapport à ses sommets, qu’un bond spectaculaire mercredi n’aura que faiblement atténuée.

A l’origine de ce sursaut de fin d’année, intervenu sur un marché déserté, les statistiques hebdomadaires du ministère américain de l’Energie ont révélé une augmentation des stocks de produits pétroliers qui a déçu certains investisseurs.

“Certains attendaient un peu plus”, a jugé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Mais globalement, “il y a beaucoup de produits pétroliers disponibles, alors qu’on est en plein milieu de l’hiver”, a-t-il nuancé.

Surtout, “le marché attend avec impatience l’année prochaine, avec l’espoir que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) respecte mieux ses décisions”, a estimé l’analyste.

Le cartel a annoncé depuis l’automne plusieurs baisses de sa production en réponse à la première baisse de la demande mondiale de pétrole depuis 25 ans en raison de la dégradation de l’économie, sans parvenir à enrayer la chute des cours.

Le marché reste sceptique quant à l’application concrète de ces annonces.

Pour Mike Fitzpatrick, de MF Global, “la cadence infernale des statistiques économiques moroses va probablement laisser les cours sur la défensive début 2009, jusqu’à ce que la nouvelle administration (du président élu Barack Obama) précise son plan de relance”.