La crise économique, dont les effets se font de plus en plus
sentir à travers le monde, n’a pas le même impact et n’est, en tout cas, pas
décryptée de la même manière par tout le monde. C’est le cas du groupe français
Rouleau Guichard.
Présent en Tunisie depuis dix ans, ce groupe contrôlé par les frères Alain et
Patrick Rouleau, originaires de Toulouse, continue d’y investir et dans le même
secteur d’activité : le textile. Fabricant de la corsetterie, des sous vêtements
et de la bonneterie, Rouleau Guichard vient de créer d’un coup deux nouvelles
sociétés opérant dans le même secteur. Baptisées respectivement «Akouda
Lingerie» et «Bonneterie Corsetterie Française», ces deux nouvelles entités sont
dotées chacune d’un capital de 20.000 dinars et ont le même gérant –Mohamed
Moncef Ben Hamida.
Le groupe Rouleau Guichard comptait jusqu’ici sept filiales employant près de
1.200 personnes et qui ont réalisé en 2007 un chiffre d’affaires de 40,6
millions de dinars, totalement à l’export. La même année a vu ce groupe acquérir
une grande notoriété en Tunisie suite à l’obtention de deux distinctions.
D’abord, M. Mohamed El Moncef Ben Hamida, directeur général de la Société
Tunisienne de Textile (STT, une des entreprises du groupe français), a été parmi
la vingtaine de chefs d’entreprise et étrangers, décorés par le président Ben
Ali des insignes d’officier de l’ordre du mérité national, à l’occasion de la
journée nationale de l’entreprise, célébrée tous les ans en avril. Puis la
Société Industrielle de Tunis –autre entité du groupe Rouleau Guichard- a obtenu
le Prix de l’exportation 2008 de la Chambre tuniso-française de commerce et
d’industrie (CTFCI).
Ce groupe, qui a réalisé son premier investissement en Tunisie, dans la STT
–totalisant depuis 17 millions de dinars-, est également présent, du moins pour
ce qui est du textile, en Roumanie où il compte 1.700 employés et a réalisé en
2007 un chiffre d’affaires de 17,9 d’euros.
Mais en dehors de la Tunisie et de la Roumanie, Rouleau Guichard opère
également dans l’hôtellerie. Entré dans l’hôtellerie et la restauration en 1996
en France –il contrôle notamment quatre hôtels à Paris, ainsi qu’un hôtel et des
restaurants à Toulouse-, le groupe a également investi par la suite dans ce
secteur à l’étranger, en l’occurrence au Maroc, où il a ouvert en 2001 à
Marrakech le «Les Jardins de la Koutoubia», un hôtel haut de gamme de 70
chambres et 2 suites.