[02/01/2009 19:46:19] LONDRES, 2 jan 2009 (AFP)
Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget) |
L’euro reculait face au dollar vendredi en milieu d’échanges européens, après de mauvais chiffres du secteur manufacturier en zone euro, des cambistes jugeant dorénavant injustifiée son ascension du mois de décembre.
Dans un volume d’échanges restant toutefois réduit pour la première séance de la nouvelle année, l’euro valait vers 14h00 GMT 1,3888 dollar contre 1,3969 mercredi à 22H00 GMT à New York. Durant les échanges asiatiques, l’euro est tombé à 1,3841 dollar.
La monnaie unique européenne remontait légèrement en revanche face au yen, à 126,73 yens contre 126,56 yens mercredi soir.
Le dollar grimpait aussi face au yen, à 91,27 yens contre 90,63 yens mercredi soir.
Le marché de Tokyo était fermé vendredi.
“Prise en sandwich entre le congé du Nouvel An et le week-end, la journée (de vendredi) devrait être une autre séance marquée par une faible liquidité (peu de volumes échangés, ndlr) et un manque général de participation aux échanges”, observait Daragh Maher, économiste de Calyon.
“Les cambistes favorables à une appréciation du dollar trouveront du moins quelque réconfort dans le fait que l’année démarre plutôt bien pour eux, notamment grâce aux chiffres meilleurs des nouvelles inscriptions au chômage vendredi dernier, mais peut-être aussi parce que le rebond de l’euro a l’air de plus en plus injustifié”, ajoutait-il.
Le marché lâchait un peu l’euro après un très mauvais indice PMI de l’activité manufacturière en zone euro en décembre, qui a atteint un nouveau plus bas historique à 33,9 points, contre 34,5 attendu par les économistes.
Tombée jusqu’à 1,2334 dollar pour un euro fin novembre, la monnaie unique s’était vigoureusement reprise en décembre, grimpant jusqu’à 1,4719 dollar pour un euro le 18 décembre. Elle avait connu un record historique cet été face au billet vert, à 1,6038 dollar (le 15 juillet).
Lee Hardman, économiste de Bank of Tokyo Mitsubishi, remarquait que la hausse de l’euro avait été aidée par le faible volume d’activité sur le marché des devises en décembre.
“Un retour à des conditions normales de liquidité en janvier pourrait donc signaler l’inversion de la tendance à un euro fort”, jugeait-il.
Un nouvel élément sur l’état de l’économie américaine devait être fourni à 15H00 GMT avec l’indice ISM de l’activité industrielle en décembre.
De son côté la livre sterling restait proche de ses plus bas historiques contre l’euro, touchés la semaine dernière, à 1,0406. Elle restait toutefois au-dessus de la parité, et pouvait encore espérer y échapper. La réflexion des économistes sur euro-dollar s’appliquait aussi à euro-livre.
Elle a frôlé, sans l’atteindre, la parité avec la monnaie unique européenne, lorsque la Banque d’Angleterre a fortement réduit son taux directeur pour contrer la récession.
Ainsi, John Hawksworth, du cabinet PwC, estimait-il que “la grande question à présent est de savoir combien de temps l’euro restera aussi fort contre la livre, si on garde en tête qu’il y a aussi des risques grandissants de sévère récession dans la zone euro qui ne semblent pas entièrement pris en compte dans le taux de change et devraient l’affaiblir à un moment ou un autre de l’année”.
Vers 140H00 GMT, la livre baissait un peu face à l’euro à 96,10 pence pour un euro, de même que contre le dollar à 1,4447 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique montait légèrement face à l’euro à 1,4877 franc suisse pour un euro et baissait face au dollar, à 1,0716 franc suisse pour un dollar.
L’once d’or valait 873,34 dollars vendredi après-midi 869,75 dollars mercredi au fixing du soir.