Lors de la réunion semestrielle de la Haute Commission
exécutive mixte tuniso-libyenne, tenue le jeudi 25 décembre 2008 à Tripoli , il
a été décidé de lancer une carte bancaire à technologie puce -valable aussi bien
en Libye qu’en Tunisie- auprès des banques et des commerçants équipés de TPE.
Dans le même ordre d’idées, il a également été décidé de poursuivre l’examen
des moyens de dynamisation de l’accord d’échange des billets de banques en
faveur des travailleurs des deux pays, malheureusement qui resté lettre morte et
donc non opérationnel, malgré l’engagement pris par les 2 parties.
En effet, côté libyen, cet accord est fonctionnel depuis 1 année, car le
dinar tunisien est accepté aussi bien par les commerçants que par les banques,
qui acceptent d’échanger notre dinar national par celui libyen… alors que côté
tunisien, notre Banque centrale et les autres établissements bancaires n’ont pas
mis en pratique cette disposition (seul le marché informel et les bureaux de
changes officieux présents le long de la route menant de Sfax à Ras Jedir en
Libye permettent d’effectuer le change de dinar libyen en dinar tunisien, selon
un cours officieux de 1 Dt pour 0,98 Dt libyen).
Selon nos constatations, ces bureaux de change mènent leurs activités en
toute impunité devant même les regards des agents de police, les douaniers ou
même aux agences bancaires.
Faute de mettre en pratique des engagements pris sur le plan politique, la
réalité prend le dessus et participe à conforter l’économie parallèle,
souterraine, qui, elle donne un ”coup d’accélérateur” à une réelle intégration
maghrébine.