ésident et le vice-président de la BCE, Jean-Claude Trichet (d) et Lucas Papademos, le 3 juillet 2008 à Francfort (Photo : Thomas Lohnes) |
[05/01/2009 07:32:04] BERLIN (AFP) Il n’y a pas de risque de déflation en zone euro, estime lundi le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) Lucas Papademos, qui n’exclut pas de nouvelles baisses de taux si la conjoncture devait encore se dégrader.
“Nous ne pensons pas que ce phénomène apparaisse en zone euro”, estime M. Papademos, interrogé sur le risque de déflation dans une interview au magazine WirtschaftsWoche.
“Toutefois, l’inflation devrait nettement reculer vers le milieu de l’an prochain”, reconnaît-il, en particulier grâce à une baisse des prix des produits pétroliers. Ces derniers ont déjà fortement chuté ces derniers mois après avoir atteint des records pendant l’été.
“Fin 2009 (l’inflation) devrait vraisemblablement de nouveau augmenter et rester alors à un niveau qui s’accorde avec la stabilité des prix”, ajoute-t-il. “Les évolutions des prix ne présentent par conséquent aucun risque de déflation”, insiste encore M. Papademos.
Le président de la BCE, le Français Jean-Claude Trichet, s’était inquiété récemment des risques de déflation.
Par ailleurs, Lucas Papademos n’exclut pas de nouvelles baisses de taux si les perspectives conjoncturelles devaient encore se dégrader. “Si nous estimons que les risques pour la stabilité des prix augmentent à nouveau, nous pourrions encore assouplir la politique monétaire et agir en conséquence”, indique-t-il.
La BCE a abaissé à trois reprises depuis début octobre son principal taux directeur, aujourd’hui à 2,50%, pour lutter contre la dégradation rapide de la situation économique dans la zone euro.
L’institution monétaire pourrait également jouer un rôle dans la mise en place d’une autorité de surveillance du secteur bancaire en zone euro, selon M. Papademos, alors que cette compétence relève actuellement de chaque pays.
“Dans une telle structure, les décisions seraient prises au niveau de l’euro zone et de manière centralisée et appliquées par les autorités nationales compétentes”, explique-t-il.