Selon le Centre technique des industries mécaniques et
électriques (CETIME) et en dépit d’une conjoncture internationale difficile et
instable, le secteur des industries mécaniques et électriques (IME) continue
d’afficher des performances très respectables. C’est d’ailleurs un fait que les
exportations des IME, qui représentent le quart des exportations industrielles
de la Tunisie, ont augmenté de 20% durant les 11 premiers mois de l’année 2008
pour atteindre 5.828 millions de dinars tunisiens (4.842 MDT en 2007).
Mieux encore, selon la récente étude de la stratégie industrielle nationale à
l’horizon 2016, cette performance est appelée à se consolider davantage pour
atteindre 46% des exportations industrielles en 2016 contre 25% en 2006.
Pourtant, comme pour nous mettre la puce à l’oreille, le CETIME souligne que
les performances et le bond qualitatif du secteur ne peuvent être concrétisés
sans la forte implication des opérateurs économiques publics et privés et
l’appui constant des pouvoirs publics.
D’abord, c’est un euphémisme car il s’agit en vérité d’une épreuve de force,
pas seulement d’une ‘’forte implication’’. Nous avons besoin d’une mobilisation
totale au sein de chaque entreprise du secteur des IME, d’un déploiement de
trésors de créativité pour faire évoluer les produits, d’aptitude à laminer les
coûts, des meilleures ressources commerciales…
Et puis, il faut encore plus que cela : là où nos principaux clients, les
Européens, disent eux-mêmes qu’ils auront toutes les difficultés du monde à
garder les chaînes de production en pleine activité, tous secteurs confondus
mais particulièrement tous les satellites industriels du secteur automobile.