Pas d’impact en France du conflit gazier russo-ukrainien selon GDF Suez

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à la station ukrainienne de Boyarka, le 4 janvier 2009 (Photo : Sergei Supinsky)

[06/01/2009 10:37:56] PARIS (AFP) Le PDG du groupe français d’énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet, a affirmé mardi que le conflit gazier russo-ukrainien qui affecte particulièrement l’Europe centrale n’avait “aucun impact sur les approvisionnements” en gaz de la France.

“La crise russo-ukrainienne n’a aucun impact ni sur nos contrats d’approvisionnement à long terme, ni sur la fourniture de gaz à nos clients (…) Il n’y a aucune inquiétude à avoir sur l’approvisionnement des consommateurs français”, a déclaré M. Mestrallet sur Radio Classique.

“Juste avant Noël, j’avais eu la visite du numéro un de Gazprom qui nous avait assuré que les contrats entre Gazprom et GDF Suez seraient intégralement maintenus. Ce qui est tout à fait le cas jusqu’à présent”, a-t-il précisé.

“Nous avons un portefeuille d’approvisionnement très diversifié, c’est l’un des atouts de la fusion (entre GDF et Suez, NDLR). La Norvège et les Pays-Bas contribuent d’ailleurs plus que la Russie à l’approvisionnement de la France et du groupe. La Russie, pour l’ensemble du groupe, représente moins de 15%”, a précisé M. Mestrallet.

La Russie a coupé jeudi l’approvisionnement en gaz de l’Ukraine faute d’un accord sur le prix des livraisons pour 2009 et sur des arriérés de paiement, faisant craindre une répétition du scénario de 2006, qui avait provoqué une chute de l’approvisionnement des clients européens.

Moscou fournit aux Européens 40% de leurs importations gazières, qui transitent à 80% par l’Ukraine.

L’Europe centrale était frappée mardi de plein fouet, les livraisons de gaz russe ayant drastiquement chuté à environ 10% des volumes prévus. Les pays les plus touchés sont l’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie, la Croatie, la Macédoine, ainsi que la Grèce et la Turquie.

Le premier fournisseur de gaz de la France est la Norvège, qui lui livre près de 30% de ses besoins, les Pays-Bas fournissant environ 19% et l’Algérie environ 16%.