Automobile : la prime à la casse a dopé les commandes de Renault en décembre en France

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éhicules Renault, le 9 octobre 2008 à Gennevilliers (banlieue parisienne) (Photo : Patrick Kovarik)

[06/01/2009 15:24:45] ARGENTEUIL (AFP) L’instauration de la prime à la casse a dopé les commandes de Renault en France en décembre, qui ont crû de 40% comparé à novembre, a indiqué mardi Patrick Pelata, directeur général délégué du constructeur français.

“On voit un effet de l’ordre de 40% pour les commandes de Renault en France en décembre”, a-t-il dit, lors d’une visite de Patrick Devedjian, ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance, et Luc Chatel, secrétaire d?Etat chargé de l?Industrie et de la Consommation, dans une concession Renault à Argenteuil (Val-d’Oise).

“Par rapport à décembre 2007, en commandes, on est 30% au dessus”, a-t-il indiqué, précisant que la tendance du marché français depuis le mois d’octobre “était plutôt entre -10 et -20%” comparé aux mêmes mois de l’année précédente.

“Au total, nous pensons que l’impact positif sur le marché français en 2009 devrait être de l’ordre de 5 à 10% en plus sur l’ensemble de l’année, ce qui représente 100.000 à 200.000 voitures, ce qui est considérable”, a-t-il ajouté.

M. Pelata a ajouté qu’il n’y avait “pour l’instant pas d’effet visible” de la prime à la casse sur le marché des véhicules utilitaires légers.

Il a précisé que Renault allait poursuivre pendant le mois de janvier ses mesures commerciales pour accompagner la prime à la casse: extension de la prime aux véhicules de plus de huit ans et prime versée pour des occasions récentes.

“L’industrie automobile dans le monde est face à une crise grave”, a dit M. Pelata. “La prime à la casse en France permet d’amortir cette crise et la rend plus facile à passer pour des groupes comme Renault”, a-t-il ajouté.

La “prime à la casse” mise en place le 4 décembre par le président Nicolas Sarkozy permet à tout acheteur d’une voiture particulière ou d’un utilitaire léger, neuf et peu polluant, de bénéficier d’une prime de 1.000 euros s’il met au rebut un véhicule de plus de dix ans.

Destinée à stimuler les ventes automobiles, mises à mal par la crise, la mesure s’applique aux acheteurs de voitures ou de véhicules utilitaires légers émettant moins de 160 g de CO2 par kilomètre.