[08/01/2009 08:03:33] NEW YORK (AFP)
à New York (Photo : Hiroko Masuike) |
Le financier américain Bernard Madoff, accusé d’une gigantesque fraude, a essayé de cacher des bijoux, notamment des montres en diamants, contrevenant aux conditions de sa liberté sous caution, a indiqué le parquet mercredi.
Le parquet de New York avait demandé lundi l’emprisonnement du financier, affirmant qu’il avait contrevenu aux conditions de sa liberté sous caution en cachant des bijoux, alors que ses avoirs sont gelés. Le juge fédéral qui doit se prononcer sur cette demande avait réservé sa décision, attendant un complément d’informations.
Pour le parquet, qui a publié des détails mercredi, Madoff représente “un danger pour la société” car il n’a pas respecté les conditions de sa liberté sous caution. Les avocats de Madoff devraient faire parvenir mercredi leur réponse au juge, et le gouvernement a ensuite jusqu’à jeudi midi pour apporter de nouveaux arguments.
Le bureau du juge Ronald Ellis a indiqué à l’AFP que la décision d’emprisonner ou non Madoff serait certainement annoncée vendredi ou lundi.
Selon le document du parquet, Madoff “a envoyé un paquet contenant en tout environ 13 montres, un collier de diamants, une bague en émeraude et deux paires de boutons de manchette. Le gouvernement a été informé que la valeur de ces objets pourrait dépasser un million de dollars”.
Madoff a aussi envoyé à des membres de sa famille une montre Cartier et une montre Tiffany, toutes deux serties de diamants, quatre broches en diamants et d’autres bijoux. Tous ces objets ont été remis au gouvernement, a indiqué le bureau du procureur.
Le Wall Street Journal, citant le procureur, affirmait lundi que ces objets avaient été envoyés par Madoff et sa femme Ruth à leurs fils, au frère de Madoff et à un couple en Floride.
Son avocat, Ira Sorkin, avait expliqué que ces envois avaient été faits “innocemment”.
Bernard Madoff, 70 ans, a été arrêté le 11 décembre dernier et accusé d’une fraude “pyramidale” portant sur quelque 50 milliards de dollars, qui a fait perdre des fortunes à des banques, des particuliers, des universités ou des organisations caritatives juives.
Il a été libéré sur promesse de versement d’une caution de 10 millions de dollars, garantie notamment par son appartement de Manhattan, où il est assigné à résidence 24 heures sur 24.