ège de Verizon à New York (Photo : Chris Hondros) |
[08/01/2009 11:35:06] WASHINGTON (AFP) L’opérateur télécoms américain Verizon a indiqué mercredi qu’il s’attendait à une “croissance” de ses bénéfices en 2009, sans livrer de précision chiffrée, après une année 2008 “solide”.
Le PDG du groupe, Ivan Seidenberg, a indiqué lors d’une conférence avec des analystes qu’il tablait sur une croissance “de 7% à 8%” de son bénéfice par action pour l’exercice qui vient de s’achever.
Cette prévision marque une légère inflexion par rapport à l’objectif d’une croissance de 8% de la rentabilité du groupe, affiché par Verizon dès le début de l’année et réaffirmé à plusieurs reprises depuis.
“Si on s’intéresse à 2009, et la position dans laquelle nous abordons les marchés, il est certain que nous voyons des vents contraires souffler sur l’économie”, a reconnu M. Seidenberg.
“Mais fondamentalement, comme nous sommes très bien positionnés sur nos marchés (téléphonie fixe et mobile, fourniture d’accès à internet et télévision par satellite, ndlr), notre opinion est que malgré tout cela, les attentes de nos équipes sont que nous allons voir une croissance en 2009 comme nous en avons connu une l’année dernière”, selon le PDG.
“Nous avons signé les meilleures performances dans notre secteur ces trois à cinq dernières années, et si nous nous comparons à la concurrence, vous pouvez voir que nous avons plutôt bien fonctionné”, a-t-il expliqué.
“La plupart de notre activité est basée sur des contrats (…) Nous avons une excellente base pour lancer de nouveaux produits. Une bonne partie de notre succès en 2009 va venir de ce que nous avons réussi en 2007 et 2008, car nous allons prendre des parts de marché aux autres”, a affirmé M. Seidenberg.
Il a minimisé l’impact sur les résultats de Verizon des difficultés de la construction immobilière, qui influe sur le métier de base de l’entreprise, les lignes de communication fixes.
“Les gens pensent toujours à nous, comme nous l’étions par le passé (Verizon est issu de Bell Atlantic, ndlr). (…) Nous avons beaucoup moins d’exposition au métier traditionnel des lignes fixes que les gens le croient”, a-t-il indiqué.
Il n’a cependant pas écarté l’impact de la conjoncture sur les résultats du groupe: “la plupart des entreprises, en particulier dans le secteur des services financiers, sont soit en train de supprimer des emplois, soit de ralentir leurs investissements, et attend une forme de plan de relance de l’Etat. Donc notre hypothèse est que 2009, en particulier le premier semestre, va voir un type de marché plat, voire en baisse”.
M. Seidenberg a également annoncé que le rachat de son rival Alltel était sur le point d’être finalisé: “nous devrions mettre un terme à cette transaction à la fin de la semaine”.
“Très peu d’entreprises peuvent faire ce que nous avons fait l’année dernière: dépenser 17,5 milliards de dollars d’investissements, acquérir Alltel, et continuer à faire croître ses activités. Je pense que nous sommes bien positionnés pour rééditer cela”, a-t-il estimé.
Vers 16h45 GMT, le titre Verizon progressait de 1,81%, pour s’établir à 32,05 dollars, à la bourse de New York.