CIL : Même niveau de dividende en 2008 et les années suivantes

 Lors de sa dernière communication financière, le management de la
Compagnie international de leasing a indiqué que la compagnie est dans une
situation très saine pour 2008, ce qui lui permettra de mieux maîtriser les
risques dans l’avenir.

Le résultat net de la société atteindra 4,200 MDT pour l’exercice 2008
contre 3,470 MDT en 2007. Le résultat d’exploitation a évolué de 2,140 MDT
au 30 septembre 2007 à 3,295 MDT au 30 septembre 2008. Les produits
d’exploitation ont, ainsi, augmenté pour atteindre 17,889 MDT contre 14,382
MDT au 30 septembre 2007. Le coefficient d’exploitation devra baisser,
durant cet exercice, soit 32,37% contre 33,91% en 2007.

Au niveau des mises en force, la société a accaparé, au 30 septembre 2008,
16,38% de part de marché en mise en force. A la même date, ils ont atteint
96,9 MDT contre 94,6 MDT au 30 septembre 2007. Pour l’ensemble de l’exercice
2007, les mises en force ont atteint 132,5 MDT et devront atteindre les135
MDT à la fin de l’exercice 2008.

Au niveau des immobilisations, l’immobilier a enregistré une baisse des
mises en force qui sont passées de 14,831 MDT au 30 septembre 2007 à 8,030
MDT au 30 septembre 2008. Les équipements et les engins ont évolué de 16,844
MDT au terme du 3ème trimestre 2007 à 24,761 MDT à la même date en 2008. Le
matériel roulant a enregistré une légère baisse, soit 63,862 MDT contre
62,881 MDT au 30 septembre 2007.

Concernant les encours de leasing, ils ont accaparé, au terme du mois de
septembre 2008, 17,01% de part de marché. Par ailleurs, ils ont évolué de
177 MDT au 30 septembre 2007 à 208,2 MDT à la même date en 2008.

Côté ratios, le taux de couverture atteindrait, selon les prévisions du
management, 95% pour l’exercice 2008 et 100% à partir de 2010 contre 85,78%
au 30 septembre 2008. «Je dois souligner que la BCT envisage de fixer ce
taux à un minimal de 70%. Nous avons largement dépassé ce minimal», a
souligné le PDG de la CIL.

Le ratio de solvabilité a baissé pour atteindre 11,45% au 30 septembre 2008
contre 12,40% au 30 septembre 2007. Le management estime qu’il sera porté à
15 ou 16% dans les années à venir. Ce qui confirme l’orientation de la CIL
vers le renforcement de la maîtrise des risques. En revanche, le taux des
créances classées est de l’ordre de 9,69% au 30 septembre 2008 contre 13,92%
à la même date en 2007. Les Crédits Directs Litigieux (CDL) ont enregistré
une baisse en valeur absolue et une nette amélioration de leur ratio (8% au
lieu de 9,7%).

Par ailleurs, le management a indiqué que le bénéfice net par action a été
maintenu (1,4). Les dividendes par action ont été également maintenus à
0,75. «La CIL sera en mesure de garder le même niveau de dividende en 2008
et les années suivantes et ce malgré l’augmentation de capital et
l’augmentation du nombre de titres», a précisé M. Mohamed Brigui, PDG de la
compagnie.

En réponse à une interrogation sur les raisons de l’augmentation de capital
par actions gratuites (fixée pour fin 2008), il a affirmé que depuis la
création de la CIL, il n’y avait pas eu de distribution d’actions gratuites.
«On était devant deux solutions : l’augmentation des dividendes ou la
distribution d’actions gratuites. Nous avons opté pour la deuxième», a-t-il
expliqué.

En ce qui concerne les effets de la crise, il a indiqué que la compagnie n’a
pas investi dans des secteurs qu’on estime être touchés comme le tourisme,
le textile habillement et l’automobile. Au niveau des allocations de
voitures, la CIL s’est limité à développer ses relations avec ses anciens
clients et n’a pas cherché à attirer de nouveaux. «nous avons déjà intégré
les éventuels effets de la crise dans le business plan en maintenant stable
le ratio des CDL», a-t-il ajouté.

La CIL compte, ainsi, ouvrir prochainement une agence à Nabeul et elle a
l’intention de créer une deuxième à Béja. Ceci rentre dans le cadre de la
stratégie de la compagnie de financer les PME spécialement dans la pêche et
l’agriculture,, et ayant un taux de risque très faible.

Concernant une éventuelle implantation de la CIL à l’étranger, M. Brigui a
précisé qu’«on ne peut pas communiquer que s’il y a quelque chose de sérieux
». A vous de voir.