182.208 Tunisiens sont des utilisateurs de Facebook, à la date du 15
décembre. Selon l’ATI, notre pays compte (chiffre d’août 2008), 2.310.000
utilisateurs d’internet. 7,9% d’entre eux seraient donc membres du réseau
social, mais moins de 2% de la population totale.
98.452 d’hommes et 74.271 de femmes de Tunisie. Les quelques 10.000 restants
n’ont sans doute pas indiqué leur sexe en remplissant le formulaire
d’inscription. Sans surprise, ce sont les jeunes qui s’y taillent la part du
lion. C’est dans la tranche d’âge de 18 à 25 ans que sont recrutés le plus
grand nombre d’utilisateurs tunisiens. Le 16 décembre, cette catégorie
rassemblait 94 366 membres. La tranche d’âge des 26-34 ans «pèse» 54.105
membres, juste avant les 13-17 ans avec 19.566 amateurs tunisiens de
Facebook. Mais nos quadras, de 35 à 44 ans, s’intéressent aussi au réseau
social, puisqu’ils sont 10.957 à s’y être inscrits. Il s’agit généralement
d’une catégorie de la population à haut niveau socioculturel, et donc
susceptible d’attirer les publicitaires, et autres spécialistes du
marketing.
Ces chiffres ont été recueillis grâce à un outil disponible sur
www.allfacebook.com, dédié, comme son nom l’indique, au réseau social
mondial numéro un.
Au niveau du Maghreb, seuls les chiffres du Maroc sont disponibles. Les
sujets de M6 rassemblent tout de même 320.317 utilisateurs du réseau social
(certes, sur une population de plus de 33 millions d’âmes). A titre de
comparaison, dans le monde arabe, les Emiratis semblent bien partis pour
occuper la pole position avec la bagatelle de 459.448 «facebookiens»
invétérés. Talonnés de près par les Libanais, avec 399.202 membres.
L’exemple du pays du Cèdre sera le plus spectaculaire, puisque, avec une
population d’à peine 5 millions, il comptera 8% d’amateurs. La Jordanie,
pays de 5 millions d’habitants, parvient à afficher 244.125 membres de
Facebook. Le cas de la Palestine est particulièrement intéressant. Malgré
les conditions que l’on connaît, on trouvera 65.735 membres (autant que le
Qatar) attachés à diffuser leurs idées, et partager leurs centres d’intérêts
sur la toile mondiale.
L’intérêt de ce comparatif est aussi de déterminer dans quelle mesure
Internet est entré dans le quotidien dans les différents pays. De par sa
notoriété internationale, le réseau social peut constituer un indicateur
intéressant de la pénétration des technologies de la communication dans les
sociétés.
D’autre part, le phénomène, qui fait décidément flèche de tout bois,
commence à agacer sérieusement certains médias traditionnels, comme la
télévision. En France, par exemple, les émissions mettant en avant les
«dangers» du réseau, son manque de discrétion, commencent à faire flore.
Serait-ce aussi pour des raisons de concurrence ? Car il est clair qu’avec
les informations dont les responsables de tels portails disposent, le
ciblage marketing ne peut être que plus efficace. Même si à l’heure
actuelle, avec seulement 2% de la population tunisienne inscrites, il n’y a
vraiment pas de quoi faire peur Hannibal TV. Pour l’instant..