à Londres (Photo : Ben Stansall) |
[09/01/2009 23:38:03] WASHINGTON (AFP) La banque britannique Lloyds TSB Bank a accepté de verser 350 millions de dollars pour solder les poursuites engagées aux USA pour avoir facilité des virements de ressortissants de pays comme l’Iran ou le Soudan, a annoncé vendredi le département à la Justice.
Selon un communiqué publié par le ministère, Lloyds TSB a maquillé pendant douze ans des virements bancaires internationaux “qui impliquaient des pays ou des personnes faisant l’objet de sanctions américaines”, pour éviter que ces transactions n’éveille les soupçons des intermédiaires bancaires.
La banque britannique avait pris l’habitude de retirer des bordereaux des mentions qui auraient pu éveiller les soupçons, comme le nom du destinataire, celui de sa banque ou son adresse, a expliqué le ministère.
Cette pratique a débuté en 1995 et s’est poursuivie jusqu’en janvier 2007.
Les agissements, que la banque britannique a reconnus, étaient pratiqués en Grande-Bretagne et à Dubaï. Mais les virements pouvaient être amenés à transiter par des banques américaines, tenues à respecter les sanctions contre les pays que les Etats-Unis accusent de soutenir le terrorisme.
“Pendant plus de douze ans, Lloyds a facilité la circulation anonyme de centaine de millions de dollars en provenance de nations faisant l’objet de sanction des Etats-Unis à travers notre système financier”, s’est indigné le vice-ministre de la Justice par intérim Matthew Friedrich.
“Plus de 350 millions de dollars sont partis d’endroits comme l’Iran (…) parce que Lloyds avait retiré les informations de ses virements internationaux qui auraient sonné l’alerte dans les institutions financières américaines et auraient conduit à ce que ces paiements soient examinés avec soin”, a-t-il dit.
L’amende infligée à Lloyds TSB reviendra pour une moitié au gouvernement américain et pour l’autre au comté de New York, selon le communiqué.
Le ministère a relevé que la banque avait reconnu les faits et pris les mesures nécessaires pour que de tels faits ne se reproduisent plus. Il a en conséquence recommandé l’extinction de toute procédure à l’issue d’une période probatoire de deux ans.