[10/01/2009 15:45:21] PARIS (AFP)
âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
La Bourse de Paris a fini en baisse vendredi, le CAC 40 cédant 0,75%, dans un marché peu actif et très volatil après les mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis.
L’indice vedette a perdu 24,83 points à 3.299,50 points dans un volume d’échanges limité de 2,636 milliards d’euros. Il avait lâché 0,65% la veille dans une séance hésitante.
Londres a perdu 1,26%, Francfort 1,97% et l’Eurostoxx 1,19%.
“C’est un marché ultra volatil, avec des volumes d’échanges très faibles”, commente Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.
La place parisienne, qui avait ouvert en recul, est passée brièvement dans le vert après la publication dans l’après-midi des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, qui ont confirmé une dégradation de ce marché, mais moins dramatique que ne le craignaient les investisseurs.
Elle est ensuite repartie à la baisse à mesure que Wall Street creusait ses pertes depuis l’ouverture.
“Le chiffre important était l’emploi publié mercredi”, tempère Yves Marçais, pour expliquer l’accueil plutôt favorable réservé à cet indicateur par le marché parisien.
L’économie américaine a détruit 524.000 emplois en décembre, faisant monter le taux de chômage aux Etats-Unis à 7,2%, son plus haut niveau depuis janvier 1993, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés vendredi par le département du Travail.
Les suppressions nettes d’emplois du mois de décembre sont conformes aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 525.000 postes détruits.
“Les marchés avaient grimpé en début d’année avec rien de nouveau sur le plan macroéconomique alors qu’il y a toujours des flux acheteurs durant cette période”, note M. Marçais.
“On voit même que l’économie ne cesse de dégringoler”, remarque-t-il.
Les investisseurs tournent désormais leur regard vers les publications des résultats d’entreprises aux Etats-Unis et en Europe dont le coup d’envoi sera donné la semaine prochaine.
“On va retrouver un peu de volume dès la semaine prochaine avec les résultats de sociétés”, prédit M. Marçais, qui rappelle que “la semaine qui suit les fêtes n’est pas bonne traditionnellement”.
Côté valeur, la plupart des banques ont subi la défiance des investisseurs. BNP Paribas a perdu 2,22% à 34,06 euros et Société Générale 2,17% à 36,00 euros tandis que Crédit Agricole a fait bande à part en prenant 2,23% à 8,82 euros.
Natixis a chuté de 6,57% à 1,35 euro après des informations de presse suggérant une nécessaire recapitalisation de la banque. “Aucune recapitalisation prévue dans l’immédiat”, a toutefois réagi une porte-parole de la banque, interrogée par l’AFP.
En revanche Air France-KLM a bondi de 3,31% à 9,98 euros. Le conseil d’administration du groupe a donné son feu vert vendredi à la décision du groupe franco-néerlandais de prendre une participation dans Alitalia, a appris l’AFP de source proche du dossier.
Rodriguez Group s’est envolé (+42,81% à 2,99 euros) en tête du Service de Règlement Différé (SRD). Le titre avait perdu 93,74% de sa valeur en 2008.
Total a cédé 1,71% à 39,97 euros et Vallourec 1,67% à 92,90 euros. Les prix du pétrole reculaient vendredi à l’ouverture des échanges à New York, les chiffres du chômage aux Etats-Unis alimentant les craintes du marché pour la demande d’énergie.