Crise gazière : le début du travail des observateurs retardé, d’après Gazprom

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ï Miller, le 10 janvier 2009 à Novo Ogarevo, près de Moscou (Photo : Yuri Kadobnov)

[11/01/2009 14:13:41] MOSCOU (AFP) Le travail des observateurs devant s’assurer que le gaz russe circule sans encombre entre la Russie et l’Europe via l’Ukraine est retardé, Moscou n’ayant pas reçu la version de l’accord signé par Kiev créant ce mécanisme, a indiqué dimanche le groupe gazier russe Gazprom.

“Nous n’avons pas reçu par les canaux officiels l’accord de surveillance (du transit gazier) signé par toutes les parties, ce qui retarde notre travail”, a déclaré le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, à la chaîne de télévision russe NTV.

Cet accord est la condition fixée par Moscou pour reprendre ses livraisons de gaz vers l’Europe via l’Ukraine, interrompues depuis mercredi pour éviter que Kiev ne siphonne les approvisionnements européens.

M. Kouprianov a cependant indiqué que les observateurs de Gazprom, qui doivent travailler aux côtés de collègues européens et ukrainiens dans les stations de mesure gazières , étaient “prêts” à s’envoler pour l’Ukraine “le plus rapidement possible”.

“Un groupe d’observateurs de Gazprom et de la Commission européenne se préparent à commencer le travail dans les stations de mesure gazières en Russie et en Ukraine. Ils sont prêts à s’envoler vers ces sites le plus vite possible”, a-t-il déclaré.

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ésident de l’UE Mirek Topolanek et le Premier ministre ukrainien Ioulia Timochenko, le 11 janvier 2009 à Kiev (Photo : Sergei Chuzavkov)

Mais selon une journaliste de l’AFP voyageant avec eux, trois observateurs européens dont des représentants des groupes énergétiques français GDF-Suez et E.ON Ruhrgas se trouvaient dimanche après-midi en route depuis Kiev pour la station de contrôle de Soudja, située en Russie.

L’accord mettant en place ce système de surveillance, négocié par la présidence tchèque de l’Union européenne, avait été signé samedi par la Russie et dans la nuit de samedi à dimanche par l’Ukraine.

L’Union européenne veut que le gaz russe recommence à circuler dès dimanche dans les gazoducs passant par le territoire ukrainien, d’autant qu’il lui faudra trois jours pour atteindre l’Europe.

Ni Gazprom, ni les officiels russes n’ont cependant évoqué une date pour la reprise des exportations.