éléphone fabriqué à partir de bouteilles recyclées, présenté par Motorola le 9 janvier 2009 (Photo : Ethan Miller) |
[11/01/2009 14:13:58] LAS VEGAS (Etats-Unis), (AFP) Les nouveautés électroniques sont généralement moins nuisibles à l’environnement qu’il y a un an, mais les fabricants doivent encore faire des efforts avant de pouvoir revendiquer un label vert, affirme l’organisation écologiste Greenpeace.
Une enquête de Greenpeace publiée vendredi au salon de l’électronique (CES) de Las Vegas, où la vogue du vert est plus visible que jamais, évalue 50 nouveautés sélectionnées par une quinzaine de fabricants pour leurs qualités écologiques: téléphones, téléviseurs, écrans, ordinateurs de bureau et portables, consoles de jeux.
“Des progrès sont faits”, souligne Casey Harrell, un responsable de Greenpeace, après avoir évalué divers critères: utilisation de produits chimiques toxiques, consommation d’électricité, capacité au recyclage, durée d’utilisation et message pro-environnemental.
“Il n’y a plus besoin de convaincre les gens de la nécessité d’être vert”, se félicité M. Harrell.
D’ailleurs, le souci écologique est apparent partout dans les immenses salles d’exposition du CES, qui a réservé une zone entière aux “technologies plus vertes”, et tente d’encourager le tri des déchets avec divers types de poubelles ponctuant les allées.
Motorola s’est distingué avec un téléphone portable fait de bouteilles recyclées, Panasonic en distribuant un dossier de presse sous forme de carton portant l’adresse d’une page de son site internet: les journalistes étaient encouragés à garder le carton, incrusté de graines, pour le planter et faire pousser des fleurs.
Mais même si moins de produits sont fabriqués à partir de PVC toxique, même si l’usage du plastique recyclé se répand, même si les fabricants tentent d’organiser la reprise des machines périmées pour les recycler, “la course au vainqueur du prix vert est toujours ouverte”, affirme M. Harrell.
“Les consommateurs doivent encore choisir entre divers appareils qui d’un côté sont plus verts mais de l’autre restent gris”, regrette-t-il.
Sur une échelle de 1 à 10, un écran d’ordinateur du Chinois Lenovo L2440 a emporté la meilleure note au classement Greenpeace, surclassant ses concurrents.
ésenté à l’exposition Macworld 2009 à San Francisco le 7 janvier 2009 (Photo : Ryan Anson) |
Parmi les téléviseurs, le Sharp LC-52GX5 se classe premier (5,92), Samsung et son F268 sont premiers parmi les téléphones portables, Nokia et son 6210 l’emportent parmi les téléphones multifonctions (5,2), Toshiba est premier chez les fabricants d’ordinateurs portables avec le Portege R600 (5,57), tandis que Lenovo l’emporte également dans la catégorie des ordinateurs de bureau ThinkCentre M58 (5,88).
La proximité de ces notes avec une moyenne médiocre montre toutefois que “nous restons à la recherche d’un produit vraiment vert, sans produit chimique toxique, et qui excelle en terme d’économie d’énergie et de durabilité”, souligne M. Harrell.
“Le secteur de l’électronique a pris des mesures encourageantes”, mais les fabricants doivent “mettre le pied sur l’accélérateur”, fait valoir Greenpeace.
Une poignée de sociétés ont refusé de prendre part à l’évaluation, Apple, Ass, Microsoft, Nintendo, Palm et Phillips.
Outre les vainqueurs distingués par Greenpeace, Acer, Dell, Fujitsu, Siemens, Hewlett Packard, LG Electronics, Motorola, RIM/Blackberry, Sony et Sony Ericsson ont soumis des appareils pour évaluation.
Panasonic, Sharp et Toshiba ont annoncé par ailleurs cette semaine le lancement de leur programme commun pour recycler les appareils qu’ils produisent, avec 280 sites de recyclage disséminés aux Etats-Unis – l’objectif étant à terme d’arriver à 800 centres de collecte.