A la question de savoir comment la High Tech peut-elle échapper à la crise
économique mondiale, l’IDC semble avoir trouvé une solution, du moins
partielle. Faire tout simplement preuve d’audace. En effet, selon la
conclusion d’une étude publiée par IDC, si le secteur de la high-tech veut
échapper à la crise de l’économie mondiale, ‘’il va devoir innover’’, sinon
son taux de croissance sera divisé et ne s’établir au maximum qu’à 2,6%, ce
qui engendrerait un manque à gagner de 35 milliards de dollars pour le
secteur. C’est en tout cas ce que souligne le site internet itrnews.com dans
son édition du 5 janvier 2009.
Pour Frank Gens, analyste en chef d’IDC, «une économie mondiale au ralenti
va faire l’effet d’une cocotte minute sur le marché de l’informatique,
accélérant le développement et l’adoption de nouveaux modèles d’entreprise»
prédit-il. Et d’ajouter sous forme d’avertissement que «fournisseurs et
clients se dirigeront vers les solutions nouvelles non parce qu’elles
annoncent l’avenir, mais parce que dès aujourd’hui elles offrent des
avantages pratiques à des clients se battants pour réduire leurs coûts. Les
fournisseurs qui ralentiront leur transformation limiteront leur viabilité à
long terme et passeront à côté de la croissance à court terme». Mais M. Gens
semble optimiste pour les marchés émergents, particulièrement les grosses
économies en développement (Brésil, Russie, Inde, Chine), et d’autres pays
émergents comme la Thaïlande, Tunisie, Afrique du Sud, qui, selon lui, sont
à même de tirer la croissance du secteur.
L’IDC souligne également que certaines tendances seront amenées à se
développer, comme le cloud computing et les produits verts. Mais l’Internet
n’est pas oublié, au contraire, puisqu’il fait partie des créneaux porteurs.
Ainsi, ‘’avec un nombre d’internautes croissant (1,5 milliard de personnes
connectées d’ici un an), le commerce électronique et la publicité en ligne
devraient afficher un bon niveau d’activité’’.
Et les ‘’bonnes nouvelles’’ pour la Toile ne s’arrêtent pas, d’autant plus
que IDC table sur 8.000 milliards de dollars de chiffres d’affaires pour le
commerce en ligne et une croissance de 9% pour la publicité en ligne,
souligne itrnews.com.
En revanche, la donne semble s’inverser pour les fabricants d’appareils
portables, l’IDC allant jusqu’à prédire une ‘’année noire’’ pour eux, ‘’
avec une stagnation des ventes à 1,2 milliard d’unités dans le monde,
conjuguée à un recul des prix de vente’’. Une tendance confirmée par Gartner
dans une note anticipant une décélération des ventes mondiales de téléphones
multifonctions au troisième trimestre, à +11,5% (contre +26% et +16% aux
deux premiers trimestres).
Toujours selon l’IDC, la situation n’est guère meilleure pour les fabricants
d’ordinateurs pour lesquels on prédit une croissance modeste de leurs ventes
mais qui se conjuguera à un recul en valeur. Mais les analystes de l’IDC
estiment que le recul en valeur des ordinateurs ne sera pas dû à la crise
économique mondiale, mais la faute à l’effet Netbook, c’est-à-dire à ces
petits ordinateurs portables à bas prix.