Une source digne de foi indique que la République sud-africaine compte
construire une cinquantaine d’éoliennes d’une puissance de 2 MW chacune afin
de faire face à la pénurie d’électricité due à la forte croissance
économique du pays.
On se rappelle qu’au cours de l’année écoulée, faisait partie des pays ayant
été consultés par la Tunisie pour le développement de l’énergie nucléaire,
et ce aux côtés de la France et du Canada, essentiellement.
Mais ce n’est pas tout, puisqu’au même moment, on apprend que le producteur
d’électricité sud-africain, à savoir Eskom, a annulé en décembre la
construction d’une centrale nucléaire d’une puissance de 3.500 MW en raison
du manque de financements. Une raison suffisamment valable pour le
porte-parole de la compagnie sud-africaine qui estime que «l’éolien est un
peu plus cher que le charbon, mais valable à tout point de vue».
Conséquence : à la place du nucléaire, la compagnie construira 50 éoliennes
de 2 MW chacune au cours de cette année 2009.
Cependant, le choix de l’éolien par Eskom, qui assure 95% de
l’approvisionnement en électricité de l’Afrique du Sud et pas moins de 45%
des besoins du continent africain, affirme être consciente de l’importance
des énergies renouvelables malgré le surcoût par rapport aux sources
d’énergie fossiles.
Pour la Tunisie, on sait que l’objectif à long terme, c’est d’avoir une
autosuffisance énergétique, mais ne faudrait-il pas, parallèlement à la
construction d’un réacteur nucléaire civile, envisager la mise en place des
turbines éoliennes, et ce d’autant plus que, selon une étude de la banque
africaine de développement (BAD) rendue publique fin 2007 ou début 2008,
notre pays fait partie des pays africains ayant un fort potentiel éolien ?
Au cas où cela s’avérait plus économique pour le pays, bien entendu.