édiateur du crédit René Ricol, le 14 novembre 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[12/01/2009 08:18:45] PARIS (AFP) Un millier d’entreprises ont été sauvées par l’intervention de la médiation du crédit, qui leur a permis d’obtenir un financement bancaire, selon le rapport d’activité du dispositif publié lundi.
Depuis le lancement de ce dispositif fin octobre, 3.727 entreprises ont saisi les services du médiateur du crédit, René Ricol, chargé de s’assurer que les entreprises bénéficient bien de l’argent public prêté aux banques.
Sur ce total, 1.426 dossiers ont été instruits, et dans deux tiers des cas, la médiation a abouti. Au total, “901 entreprises ont pu ainsi trouver des solutions à des problèmes de financement qui mettaient en risque la poursuite de leurs activités”, affirme ce rapport.
“Pour l’instant, toutes les banques jouent le jeu, sans exception”, a affirmé M. Ricol, joint par l’AFP.
Selon lui, le plan français d’aide aux banques “nous donne la faculté de négocier car les mises de fonds sont progressives”.
Ainsi, les banques peu coopérantes risqueraient de se voir refuser la possibilité de bénéficier du nouveau prêt de 10,5 milliards d’euros, annoncé mercredi par le président Nicolas Sarkozy.
M. Ricol a expliqué que les situations de blocage qui conduisaient les entreprises à la médiation tenaient “tout autant à des plans de financement insuffisants qu’aux positions adoptées par les banques”. Le rôle du médiateur consiste à “rapprocher les positions des parties en les amenant à prendre leurs responsabilités”, sans pour autant leur faire prendre des risques “anormaux”.
S’agissant des entreprises déboutées, M. Ricol a relevé qu’elles n’avaient pratiquement pas utilisé la procédure d’appel. Ces sociétés, aux “difficultés récurrentes et antérieures à la crise financière” ou aux “exigences de financement” insuffisamment fondées, ont été adressées aux tribunaux de commerce, a-t-il dit.
Pour alléger la charge de travail de ses équipes, un réseau de “tiers de confiance” devrait être mis en place dans toute la France d’ici la fin du mois. En outre, M. Ricol a saisi les pouvoirs publics pour que le risque de soutien abusif parfois invoqué par les banques pour justifier leur refus d’accorder un crédit ne puisse l’être dans le cadre de la médiation.
Et pour répondre aux besoins en fonds propres des entreprises, il travaille à des accords de partenariat avec des fonds d’investissement.