La réduction des prix des hydrocarbures peut être bénéfique pour notre pays
si elle ne résulte pas d’un recul des activités économiques dans le monde.
«Nous espérons que le prix du baril de pétrole se situera entre 60 et 90 $,
ce qui nous permettra de réaliser des économies sur les subventions de
l’Etat au titre de compensation sur les hydrocarbures», a assuré Mohamed
Rachid Kechiche, ministre des Finances.
La hausse des prix des hydrocarbures a été à l’origine d’une augmentation
considérable des dépenses de l’Etat. De 450 millions de dinars en 2007, ces
prix ont été élevés à 806 millions de dinars en 2008. Il ne faut donc pas
s’attendre à une réduction des prix des hydrocarbures en direction des
consommateurs. «Nous ne pouvons pas prendre le risque de réduire les prix
pour l’instant d’autant plus qu’à l’échelle internationale, ils restent
flottants», affirme le ministre des Finances. «Nous aurions pu, ajoute-t-il,
à l’instar d’autres pays, augmenter brutalement les prix des hydrocarbures
pour les réduire de 10% soi-disant pour mieux coller à la conjoncture
internationale et aux fluctuations des prix qu’on n’arrive pas à stabiliser
à ce jour».
Pour l’année 2009, l’Etat tunisien a estimé la moyenne des prix du baril de
pétrole à 90 $. «Nous espérons que ce prix tombe à 70 ou à 60 $ ce qui nous
permettra de profiter de ressources supplémentaires pour l’Etat», a déclaré
le ministre qui a affirmé la volonté du gouvernement de maintenir pour
l’heure les prix en vigueur et de suivre de près les retombées de la crise
internationale sur les prix du pétrole. Sans oublier que le fait d’être
productrice n’empêche pas la Tunisie, d’importer une très grande partie de
ses besoins en consommation courante. Actuellement, l’Etat compense les
importations des hydrocarbures à hauteur de 806 millions de dinars.