Des crédits à hauteur de 350 millions de dinars seront consacrés à la
promotion de l’activité économique dans le cadre du budget de l’Etat pour
l’année 2009. Un plan de soutien pour la relance des entreprises
économiques, souffrant de la baisse de leurs activités suite à la crise
économique internationale, a d’ores et déjà démarré le 6 janvier courant.
L’Etat vise à améliorer ses propres ressources sans pour autant handicaper
l’entreprise. C’est ce qui explique le fait que le taux de la pression
fiscale hors pétrole en Tunisie, pays émergent, soit le moins élevé par
rapport aux autres pays de notre taille, a précisé le ministre des Finances.
Toujours dans l’objectif de soutenir l’entreprise, les taxes douanières
imposées sur certains équipements et matières premières ont été réduites, ce
qui est de nature à leur assurer plus de souplesse dans le choix de leurs
fournisseurs.
Les SICAR sont par ailleurs encouragées à élargir leur champ d’intervention
aux PME et à financer des projets dans les zones prioritaires. La loi de
finances 2009 vise en premier lieu à booster l’investissement et garantir la
capacité des entreprises à être plus compétitives. Grâce aux nouvelles
mesures de soutien de l’Etat, les unités de production, en premier lieu les
sociétés exportatrices, pourront préserver leurs activités et renforcer le
positionnement du produit Tunisie sur les marchés coutumiers.
Ces mesures tendent également à les pousser à prospecter de nouveaux
marchés. «Les coûts des mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises
tout comme les mesures de relance seront tous pris en charge par l’Etat», a
assuré M. Mohamed Rachid Kechiche. Dans un premier temps, près de 150 MDT
seront débloqués à ce dessein sans oublier les 3.700 MDT consacrés à
dynamiser l’investissement, entre autres, pour ce qui est des marchés
publics. Ajoutons à cela que les délais de paiement pour les marchés publics
ont été raccourcis pour ne pas léser les entreprises.
Les efforts de l’Etat en faveur des entreprises en ces temps de crise et les
mesures exceptionnelles visent évidemment la préservation du tissu
entrepreneurial du pays, la relance de certains secteurs qui souffrent des
soubresauts de la crise comme l’industrie des composantes automobiles mais
aussi la garantie des ressources propres de l’Etat. Etat, qui sans les
recettes fiscales, verra ses revenus considérablement réduits.