Aéronautique : EADS propose des solutions temporaires aux clients de l’A400M

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ésident exécutif d’EADS Louis Gallois, le 9 septembre 2008 à Berlin (Photo : Hergenroeder)

[13/01/2009 13:20:58] NEWPORT (AFP) Le président exécutif d’EADS Louis Gallois a reconnu mardi avoir “sous-estimé” la complexité du programme d’avion de transport militaire A400M, qui fait face à des retards, et a proposé des solutions de remplacement temporaire aux pays clients.

“Nous avons sous-estimé la nature militaire de ce programme et sa complexité” et “nous en payons le prix”, a déclaré M. Gallois lors de ses voeux à la presse sur un site EADS au pays de Galles.

EADS porte “une grande part de responsabilité dans la sous-estimation mais nous ne sommes pas les seuls”, a-t-il nuancé.

“Nous sommes en discussions intensives avec l’OCCAR (l’organisation européenne de coopération en matière d’armement) et les gouvernements pour remettre le programme en bonne voie” et “le Royaume-Uni est pleinement impliqué et je ne crois pas qu’il va changer d’avis”, a-t-il ajouté, interrogé sur la réaction très négative du ministre de la Défense britannique aux retards du programme.

“Nous ne pouvons pas accepter un retard de trois à quatre ans dans la livraison de cet appareil, ce qui va faire peser une contrainte inutile et inacceptable” sur la flotte, avait lancé lundi John Hutton, qui avait ajouté que le Royaume-Uni, “avec les pays partenaires, devrait réfléchir avec beaucoup d’attention à la réponse à apporter à ce problème”.

EADS a annoncé vendredi qu’il livrera le premier exemplaire de son avion de transport militaire A400M “environ trois ans après” le premier vol d’essai de l’appareil, dont la date n’est toujours pas fixée. Cela repousse la première livraison à 2012 au mieux.

M. Gallois a précisé qu’il allait proposer des “solutions transitoires” pour aider les pays clients à “combler” leurs manques en capacité de transport causés par les retards.

Il a évoqué l’utilisation d’Airbus A330 et “d’autres avions”, dont il n’a pas souhaité préciser la nature.

Confronté au retard de l’A400M, commandé pour 20 milliards d’euros en mai 2003 par des nations européennes, EADS a déjà dû passer une provision de 341 millions d’euros sur l’A400M au troisième trimestre, après 1,37 milliard d’euros l’an dernier, et pourrait encore en inscrire de nouvelles.