Le logo de Toshiba (Photo : Ethan Miller) |
[14/01/2009 10:36:01] TOKYO (AFP) Le conglomérat japonais de l’électronique et des équipements industriels Toshiba a indiqué mercredi être actuellement en discussions avec son compatriote de l’informatique Fujitsu pour lui racheter son activité déficitaire de disques durs.
“Il est exact que nous sommes en train de négocier avec Fujitsu”, a reconnu Toshiba, réagissant à des fuites dans la presse.
Le quotidien économique Nikkei a affirmé mercredi en une que les deux entreprises étaient sur le point de s’entendre et qu’un accord de transfert de l’activité des disques durs de Fujitsu vers Toshiba pourrait être annoncé d’ici la fin du mois.
Le cas échéant, Fujitsu se délesterait d’une branche qui lui fait perdre de l’argent, le groupe n’étant pas assez puissant dans ce domaine pour arriver au même niveau mondial de compétitivité que ses concurrents japonais (Hitachi, Toshiba), américains (Weston Digital, Seagate Technology) ou sud-coréen (Samsung Electronics).
Le montant de la transaction, pas encore déterminé, pourrait se situer aux alentours de 30 à 40 milliards de yens (250 à 333 millions d’euros), a indiqué le Nikkei.
“La crise économique actuelle oblige les entreprises du secteur de l’électronique à opérer des choix et à se concentrer sur un nombre plus restreint d’activités fortes”, a commenté le journal.
En reprenant les disques durs de Fujitsu, Toshiba, spécialiste des technologies de stockage informatique et champion des ordinateurs portables, souhaiterait gagner rapidement des parts de marché.
Il se hisserait alors au-dessus de son compatriote Hitachi à la première place mondiale dans la catégorie des disques de 2,5 pouces, avec un tiers des ventes (en nombre d’unités), et au troisième rang, à égalité avec lui, dans l’ensemble des modèles de diamètre inférieur à cette dimension, avec près d’un quart du marché mondial.
Fujitsu avait déjà tenté à l’automne dernier de vendre ses disques durs à l’américain Weston Digital, mais les discussions avaient achoppé sur le prix et le volet social.