La technologie ne peut protéger seule les enfants des dangers d’internet

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ée communiquée par la police espagnole d’un policier enquêtant sur la pornographie infantile sur internet

[14/01/2009 15:51:31] SAN FRANCISCO (AFP) Les dangers qui guettent les mineurs surfant sur internet émanent plus souvent de leurs pairs que des adultes, et la technologie seule ne peut les en protéger, selon un rapport publié mercredi aux Etats-Unis.

“Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’existe pas de solution technique imparable face aux inquiétudes concernant la sécurité des enfants sur internet”, écrit Adam Thierrer, de la Fondation liberté et progrès (Freedom and Progress Foundation), l’un des membres du groupe d’experts qui publie ce rapport.

Baptisé “Internet Safety Technological Task Force”, ce groupe est formé notamment de représentants de Google, Microsoft, Yahoo!, Facebook, MySpace, Symantec et Linden Labs, qui a créé l’univers virtuel Second Life.

La réduction des risques pour les enfants dépend largement de l’environnement familial, de l’éducation et des politiques publiques, selon leurs conclusions qui devaient être présentées mercredi lors d’une conférence annuelle consacrée à internet à Washington.

Les adolescents de 15 à 17 ans sont les plus enclins à prendre des risques sur internet, et les enfants les plus en danger en ligne sont aussi ceux qui sont le plus souvent victimes de sévices sexuels dans la vie, relève le rapport.

Ses auteurs battent cependant en brèche l’image classique du prédateur sexuel, en rappelant que si un mineur sur cinq fait l’objet d’avances sexuelles par le biais d’internet, 90% sont le fait de personnes sensiblement du même âge.

“L’image véhiculée par les médias, d’un homme plus âgé qui s’en prend à un jeune enfant en le trompant, n’est pas une image juste de la nature” des dangers qui guettent les enfants sur internet, selon le rapport, qui juge que “le plus préoccupant, ce sont les avances sexuelles entre mineurs”.