ège de la Banque centrale européenne à Francfort (Photo : Martin Oeser) |
[15/01/2009 06:47:39] FRANCFORT ( (AFP) La Banque centrale européenne (BCE) devrait de nouveau baisser ses taux jeudi pour lutter contre une récession qui s’étend rapidement.
Le conseil des gouverneurs se réunit à partir de 08H00 GMT à Francfort (ouest de l’Allemagne) et doit annoncer sa décision à 12H45 GMT.
La majorité des analystes s’attend à une quatrième baisse d’affilée du principal taux directeur, actuellement fixé à 2,50%, vraissemblablement d’un demi-point. Il était encore à 4,25% au tout début du mois d’octobre.
Le marché l’anticipe également. ¨Les taux de la BCE restent nettement supérieurs à ceux des Etats-Unis et du Japon, où ils ont été abaissés à quasiment zéro”, souligne l’analyste de la banque japonaise Sumitomo Mitsui Banking Corp, Daisuke Uno.
Certains dirigeants politiques espèrent eux aussi une nouvelle détente des taux en zone euro. Ainsi, mardi, la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a estimé que la situation économique était propice.
Un constat partagé par le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), Angel Gurria, qui a jugé mercredi que “le pire est à venir” pour l’économie de la zone euro. Par conséquent, il “s’attend à une plus ample baisse des taux”. La marge de manoeuvre est là, selon l’OCDE, notamment lors de la prochaine réunion. Mais M. Gurria s’est gardé de s’avancer sur le calendrier. “L’important n’est pas la date mais la tendance”, selon lui.
Ces dernières semaines, les responsables de la BCE, au premier rang desquels son président, Jean-Claude Trichet, ont entretenu le flou sur l’issue de la réunion de janvier. Le Français avait ainsi déclaré fin décembre qu’il fallait que les précédentes baisses commencent à produire leur effet sur l’économie réelle, suggérant ainsi une pause en janvier.
Mais le repli de l’inflation, tombé à un taux provisoire de 1,6% en décembre dans la zone euro, et la série de nouvelles alarmantes intervenues entre temps -comme l’effondrement du PIB allemand au quatrième trimestre-, ne laisse d’autre choix à la BCE que celui d’agir dès jeudi, jugent les économistes.