à Lyon (Photo : Jean-Philippe Ksiazek) |
[15/01/2009 15:35:38] BRUXELLES (AFP) La Commission européenne a convoqué tous les Etats de l’UE à une réunion ministérielle vendredi à Bruxelles, en raison de “la détérioration de la situation de l’industrie automobile” qui voit ses ventes chuter lourdement avec la crise.
“Au regard de la détérioration de la situation de l’industrie automobile dans l’UE, le vice-président de la Commission européenne, Günter Verheugen, a invité les ministres de tous les Etat membres”, indique un communiqué de la Commission publié jeudi.
“Le but de cette réunion est d’examiner la situation du secteur et de discuter de mesures existantes ou futures au niveau national, et en particulier du besoin d’une coordination au niveau européen”, ajoute la Commission.
La rencontre, qui aura lieu dans les locaux de la Commission européenne, est programmée de 10h00 à 14h00 (9h00 à 13h00 GMT), a précisé une collaboratrice de M. Verheugen, qui est commissaire à l’Industrie. Il s’agit d’un simple “échanges de vue”, qui sera suivi d’un communiqué du commissaire, a-t-elle précisé.
Parmi les pays, la France a décidé d’envoyer sa ministre de l’Economie Christine Lagarde, la Grande-Bretagne son ministre du Commerce Peter Mandelson, l’Italie son ministre du développement économique Claudio Scajola et l’Espagne son ministre espagnol à l’Industrie Miguel Sebastian Gascon, selon la liste des participants.
La France et l’Espagne sont en point sur le sujet. Les deux pays avaient indiqué en début de semaine souhaiter un plan de soutien européen à l’industrie automobile.
Les Européens ont approuvé en décembre un plan de relance de 1,5% du PIB de l’UE, soit 200 milliards d’euros, pour faire face à la récession. Dans ce cadre, Bruxelles avait présenté une “initiative européenne” de 5 milliards d’euros pour produire des voitures plus “vertes”.
ésident du directoire de PSA et Christine Lagarde le 14 janvier 2008 à Vesoul. (Photo : Philippe Wojazer) |
Mais depuis lors, la Maison blanche a annoncé que les constructeurs automobiles américains vont recevoir 13,4 milliards de dollars.
Au niveau national, Paris prépare déjà un vaste plan pour son industrie, qui “va mobiliser beaucoup d’argent”, a déclaré jeudi le président Nicolas Sarkozy.
“Nous voulons garder la production d’automobiles en France”, a affirmé M. Sarkozy. “Nous prendrons des engagements et nous leur demanderons également des engagements”, a-t-il noté.
La France discute avec la Commission européenne d’un plan d’aide pour ses constructeurs automobiles touchés par la crise, a indiqué jeudi un porte-parole de la Commission.
“Nous avons eu des contacts avec les autorités françaises au sujet des plans possibles pour aider l’industrie automobile”, a dit Jonathan Todd, le porte-parole pour les questions de concurrence. Il a rappelé qu’il y avait “beaucoup de possibilités compatibles avec les règles européennes sur les aides d’Etat pour soutenir des secteurs variés, y compris l’industrie automobile”.