La Bourse de Paris finit sous les 3.000 points (-1,84%)

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Un trader dans une banque parisienne (Photo : Patrick Kovarik)

[15/01/2009 18:13:25] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en forte baisse jeudi, le CAC 40 perdant 1,84%, clôturant sous les 3.000 points pour la première fois depuis le 5 décembre, au lendemain d’une séance calamiteuse, dans un marché tourmenté par des perspectives économiques désastreuses.

L’indice vedette a lâché 56,12 points à 2.995,88 points dans un volume d’échanges limité de 3,372 milliards d’euros, soit sa septième séance de baisse consécutive.

Le CAC 40 clôture ainsi sous le seuil symbolique des 3.000 points pour la première fois depuis le 5 décembre (2.988,01 points), plus très loin du point le plus bas de 2008 qui avait été atteint le 21 novembre (2.881,26 points).

Il avait chuté mercredi de 4,56% à 3.052,00 points.

Londres a perdu 1,42%, Francfort 1,94% et l’Eurostoxx 1,84%.

“On est dans la configuration d’un marché baissier”, explique Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée, pour qui “ce n’est pas exclu que l’on aille encore plus loin en dessous” des 3.000 points.

La place parisienne a connu une séance très volatile, ouvrant en légère hausse, avant de tomber autour des 3.000 points dans la matinée et de creuser ses pertes dans le sillage de Wall Street.

Peu réactifs à la baisse des taux de la BCE et au discours de son président Jean-Claude Trichet, les investisseurs ont suivi la tendance donnée par un marché américain très soucieux de la publication des résultats d’entreprises.

La BCE a abaissé d’un demi point à 2% de son principal taux d’intérêt directeur, une décision largement anticipé par les économistes et les marchés. M. Trichet a estimé qu’il faudrait attendre le “rendez-vous important” de la prochaine réunion de la BCE début mars pour une éventuelle nouvelle baisse de taux directeurs.

Côté indicateur, l’indice de l’activité industrielle dans la région de New York est resté en net recul en janvier, avec un indice à -22,2 points alors que le nombre hebdomadaire de chômeurs inscrits aux Etats-Unis est remonté de 11,5% sur une semaine.

“Ce n’est pas bon mais pas dramatique. Cela aurait pu être pire”, note M. Rozier, les inquiétudes se concentrant sur l’état de santé des entreprises américaines.

L’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a abaissé jeudi d’un cran la note de JPMorgan Chase, estimant que la possibilité que la banque américaine enregistre des pertes au cours des prochains trimestres ne pouvait pas être exclue.

Les valeurs financières ont souffert. Axa a perdu 4,95% à 12,30 euros, BNP Paribas 6,55% à 29,96 euros, Crédit Agricole 5,11% à 7,65 euros, Dexia 5,38% à 2,74 euros, Natixis 5,16% à 1,21 euro et Société Générale 2,67% à 30,85 euros.

Casino, qui a enregistré des ventes en hausse de 14,9% en 2008, a gagné 2,79% à 49,78 euros.

EADS a pris 1,16% à 12,66 euros. Airbus s’attend à une année difficile à cause de la crise, prévoyant pour la première fois depuis 2003 à moins de commandes que de livraisons d’appareils.

Accor, qui doit annoncer son chiffre d’affaires annuel après la clôture, a lâché 5,66% à 29,77 euros.

Total a perdu 2,53% à 36,60 euros. Les prix du pétrole ont ouvert en baisse jeudi à New York, creusant l’écart avec les cours du Brent londonien.

Peugeot (-1,40% à 14,09 euros) et Renault (-3,62% à 17,29 euros) ont terminé dans le rouge. Nissan, détenu à 44% par Renault, pourrait, selon la presse japonaise, enregistrer une perte d’exploitation pour l’exercice qui s’achève en mars.

Euronext (CAC 40)