ésident élu Barack Obama le 9 janvier 2009 à Washington (Photo : Mandel Ngan) |
[15/01/2009 18:16:53] WASHINGTON (AFP) Le plan de relance de l’économie américaine devrait être doté de 825 milliards de dollars, dont deux tiers seront affectés à des investissements et le solde à des réductions d’impôts, selon une première mouture du texte publiée jeudi par la Chambre des représentants.
“Dans les deux semaines à venir, le Congrès va examiner la Loi de reprise et de réinvestissement américains de 2009”, a indiqué une porte-parole de l’une des commissions économiques de la Chambre, Kirstin Brost, dans un communiqué.
Le plan de relance se décomposera en “275 milliards de dollars de baisses d’impôts et 550 milliards de dollars dans des investissements prioritaires réfléchis et soigneusement ciblés”, selon cette première mouture du texte.
La loi devrait être adoptée sans difficulté par la chambre basse du Congrès, où le Parti démocrate dispose d’une large majorité.
Le Sénat devait encore jeudi proposer son propre texte sur le même sujet et le Congrès discuter ensuite du texte final.
A quelques jours de la prise de fonctions de l’administration de Barack Obama, le texte dresse un tableau dramatique de la situation économique américaine, pour dire l’urgence de cette loi.
Selon lui, “l’économie est dans une crise inédite depuis la Grande Dépression” des années 1930.
“Notre tâche à court terme est d’essayer d’empêcher la perte de millions d’emplois et de remettre notre économie en mouvement. La tâche à long terme est de réaliser les investissements nécessaires qui rendent la possibilité aux ménages à revenus moyens d’augmenter ces revenus et de bâtir un avenir convenable pour leurs enfants”, ajoute le projet de loi.
“Le crédit est gelé, le pouvoir d’achat des consommateurs est en baisse, le pays a perdu lors des quatre derniers mois deux millions d’emplois et, selon les prévisions, nous devrions en perdre encore trois à cinq millions dans l’année”, ont constaté ses promoteurs.
“Sans ce plan de relance, nous sommes avertis que le chômage pourrait exploser jusqu’à près de 12%. Avec l’adoption de ce plan, nous allons être face à un grand déficit public dans les années à venir. Sans lui, ces déficits seraient dévastateurs et nous prendrions le risque du chaos économique”, a-t-il ajouté, en concédant la nécessité d’une “discipline budgétaire”.
Parmi les objectifs du plan de relance, sont cités dans l’ordre: “une énergie propre, efficace, américaine” (54 milliards de dollars), “la science et la technologie” (16 milliards), “la modernisation des routes, des ponts, des transports et des voies d’eau” (90 milliards).
S’y ajoutent “l’éducation” (141,6 milliards de dollars), “des réductions d’impôts pour rémunérer le travail et créer des emplois” (pour 95% des contribuables des salariés et de nombreuses entreprises), “la baisse des coûts de la santé” (24,1 milliards), “l’aide aux salariés touchés par la crise” (102 milliards), et “la sauvegarde des emplois du service public et la protection des services vitaux” (91 milliards).
Le projet de loi insiste enfin sur le fait que “l’argent du contribuable est dépensé de manière avisée et que les Américains pourront voir les résultats de leur investissement”.